Les dirigeants d'entreprises twittent-ils ? Doivent-ils twitter ? Si oui, selon quelles règles ? Selon une étude menée par Ipsos et Media Aces, il n'existe pas de réponse type à ces questions. Ce qui marque la relation entre le média social et les dirigeants reste l'hétérogénéité.

Certains s'abstiennent, d'autres ont un compte Twitter qui ne leur sert qu'à marquer leur présence. Mais, à l'inverse, certains dirigeants d'entreprises utilisent Twitter pour réaliser une veille informationnelle active. Voire, dans quelques cas, l'outil est utilisé pour tuer dans l'oeuf des rumeurs pouvant être préjudiciables à leurs entreprises et communiquer activement. Enfin, Twitter peut être aussi utilisé comme moyen de communication interne décentralisé. Certains se refusent à embaucher un subordonné qui n'aurait pas de compte Twitter.

La vraie difficulté réside dans la ligne éditoriale. La prise de parole du dirigeant doit être à la fois personnelle et professionnelle. Elle ne doit pas faire doublon avec un compte corporate mais doit cependant tenir compte des obligations de réserve et de politique de communication. Un compte fade, recopiant un agenda officiel par exemple, ou à la tenue déléguée est proscrit unanimement. Il semble y avoir également consensus pour éviter les sujets trop privés (en dehors de quelques passions) ou trop polémiques comme la politique. Enfin, le ton humoristique semble à éviter même si, répétons-le, l'expression sur Twitter doit être vivante et personnelle, un vraie espace de liberté pour le dirigeant.

L'interactivité, la création de réseaux d'influence et la prévention des crises sont les principales motivations des patrons twittant. A l'inverse, ceux qui s'y refusent, accusent le média social d'être chronophage et de ne flatter que l'égo. Entre les deux, il existe une frange qui voudrait bien mais ne sait pas trop comment s'y prendre sans risque.