Le cabinet TNS Research et des experts indépendants ont été mandatés par Dell et Intel afin d'identifier les facteurs clés qui seront à l'origine des changements dans les entreprises à l'échelle mondiale Cette étude mondiale se présente en 3 phases, qui seront publiées séparément sur une période de 8 mois. Une vingtaine d' experts, dont des responsables RH, des analystes et des psychologues organisationnels, ont identifié 7 tendances et hypothèses servant de fil conducteur à cette enquête.

Des services de crowdsourcing

À l'avenir, le personnel de nombreuses entreprises pourrait être constitué de milliers de personnes non plus regroupées sur un même site, mais travaillant depuis de multiples endroits différents. L'essor de ce mode de travail, baptisé le « crowdsourcing » va continuer à mettre en exergue les problématiques de compatibilité. Employés et employeurs du monde entier devront travailler ensemble et de manière fluide. Toute barricade ou tout blocage technologique sera mal supporté. Mais l'éclatement  des équipes n'est pas sans comporter quelques risques. « Actuellement, les entreprises qui possèdent des ressources partout dans le monde entretiennent de moins en moins de relations physiques avec ces dernières », souligne Alexis Oger, directeur marketing grands comptes EMEA chez Dell. «Or, il est primordial pour une grande organisation que ses équipes puissent se retrouver. »

La productivité

Elle sera mesurée en rendement et résultats et non plus en heures. Dans une économie basée sur la connaissance, les mesures standardisées de productivité fondées sur le nombre d'heures effectuées deviendraient par conséquent moins pertinentes. Les outils de mesure de la productivité tiendront compte de la qualité de la production fournie plutôt que de la quantité délivrée. L'importance de la confiance mutuelle entre employeurs et salariés constituera l'une des clés de la réussite, mais il s'agira de trouver une solution viable pour mesurer la production et l'intégrer dans la structure d'une organisation. Reste à savoir où se situera la valeur, dans  un contexte ou l'on passera d'une économie manufacturière à une culture basée sur la connaissance où la valeur de créativité et l'innovation sera plus difficile à mesurer.

Les changements dans l'adoption des appareils

Le nombre et le type de machines et de systèmes d'exploitation est en constante augmentation et en perpétuelle mutation. Le choix des appareils et des systèmes d'exploitation deviendra de plus en plus une question de préférence personnelle et géographique, plutôt qu'un impératif technologique, étant donné que le passage au cloud computing présente un plus large panel de choix en matière d'accès au monde numérique. Le format des appareils va devenir secondaire, bien que néanmoins toujours important. Il en va de même pour le portail permettant l'accès à l'information. « On assiste de plus en plus à une consumérisation de l'IT », relève Alexis Oger. D'après lui,  les employés disposent chez eux d'outils et de systèmes d'information performants. Ils souhaitent accéder aux données critiques de l'entreprises et posséder des terminaux tout aussi efficaces dans leur entreprise. Car ils ont désormais pour habitude de mener de front vie professionnelle et vie personnelle,

Les risques de conflits intergénérationnels

Il y a davantage de transferts de connaissances intergénérationnels entre la génération numérique dite  Y (digital natives) et la génération précédente. La question est de savoir s'il y aura un  risque accru de conflit et de tensions entre collaborateurs selon les âges, le vécu, l'expérience, les connaissances et les différentes compétences.  « Les enfants du numérique appréhendent le monde d'une autre façon », considère le directeur marketing de Dell « Ils respectent la compétence mais pas l'autorité liée à la hiérarchie. L'entreprise devra donc veiller à faire la symbiose en entre les deux types profils, les jeunes et les moins jeunes, »

Valeurs contre règles

Il va devenir plus simple de savoir ce que font les employés, mais plus ardu de leur dire ce qu'il faut faire. Dans un tel contexte, les employeurs vont-ils recourir aux technologies de supervision intrusives pour surveiller en permanence leurs employés ? Et dans ce cas, cela risque-t-il d'accroître la méfiance de part et d'autre ? Sur ce point, il existe des divergences, avec d'un côté des entreprises libertaires, et de l'autre, des organisations qui prônent un encadrement plus rigide, estime Alexis Oger.

Les nombreuses casquettes du directeur informatique

La rapidité des avancées technologiques exige un nouveau profil de responsables informatiques, souples et intégrant de façon proactive les développements au sein de leur entreprise plutôt que de retarder voire de faire barrage à cette tendance de fond. Les employés aspirent de nos jours à davantage de satisfaction personnelle, d'autonomie et de souplesse. C'est pourquoi, les choix informatiques concernant le poste et les outils de travail pourraient être un des critères de séduction, d'embauche et de fidélisation des recrues. « La fonction du responsable informatique devra se rapprocher de celle des ressources humaines », insiste Alexis Oger. Le DSI devra s'assurer qu'il a les bons outils et les meilleurs technologies pour inciter les équipes à rester dans leur entreprise. »

Innovations à l'initiative des employés

Les logiciels métiers du futur seront adoptés et de plus en plus conçus par les employés plutôt que par l'exécutif ou encore le service informatique. On assistera à une amélioration des connexions réseaux des entreprises et à une décentralisation de ces dernières pour faciliter cette mutation au niveau de la hiérarchie. « Les équipes communiquent de plus en plus sur leurs projets au moyen de plates-formes communautaires, », conclut Alexis Ogier. Les clients s'en servent pour faire remonter leurs besoins, et les salariés pour faire connaître leurs idées, sans nécessiter l'intervention de leur hiérarchie. Ces outils ont simplifié les codes de fonctionnement dans les entreprises. »

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