En mai dernier, le processus d'enregistrement de l'Icann pour les prochains noms de domaine a été arrêté et l'organisme avait dévoilé une liste des différentes extensions, ainsi que le nom des prétendants. 1930 candidatures ont été recensées pour des suffixes comme .cloud, .music, .doc ou .lol. Pour ceux qui contestaient ou s'opposaient à ces extensions, ils pouvaient émettre une objection formelle dans les 7 mois à l'Icann.

En août dernier, l'Arabie Saoudite s'est opposée à plusieurs gTLD, dont le .gay. Selon elle, cette extension favoriserait l'homosexualité. D'autres pays se sont plaints de certaines extensions, comme l'Argentine avec .patagonia, le nom d'une région, mais aussi la marque d'une société privée.

Une liste bien fournie

Aujourd'hui, c'est au tour du GAC (Government Advisory Committee) de fournir une liste de 242 « avertissements anticipés » sur des extensions sensibles à l'Icann. Ces avis comprennent principalement de demandes d'informations ou des éclaircissements sur certaines extensions. On peut citer la France qui est très actif sur le .hotel ou le .vin, ainsi que le.health et.bio. L'Australie s'interroge, elle, sur le dépôt par l'Oréal de .beauty, .hair, .skin ou .hair.

Ces objections sont destinées à donner au demandeur la possibilité de retirer sa requête et de récupérer une grande partie de leurs frais d'inscription soit 185 000 dollars. Les candidats ont 21 jours pour répondre à ces avertissements anticipés. En cas de désaccord, le GAC pourra déposer une plainte officielle en avril prochain.

« Ils recherchent si une chaîne de caractères peut avoir un usage général ou si une entité veut l'obtenir de manière exclusif. Ils sont préoccupés de savoir que .search soit voulu par Google ou .book par Amazon », précise Bruce Tonkin, vice-président du Conseil d'administration de l'Icann.  Parmi les autres inquiétudes des gouvernements, les termes religieux comme .islam, .bible ou .church.