Après la fumée de cigarette, la poussière d'amiante, voici un autre danger auxquels sont confrontés les travailleurs des bureaux : les émissions de particules des imprimantes laser. D'après des chercheurs australiens, dont l'étude a été publiée hier dans une revue scientifique américaine (American chemical society's environmental science & technology journal), un nombre significatif d'imprimantes laser rejette des particules ultrafines dans l'atmosphère. Dans un cas, le taux d'émission de particules était comparable à celui d'une cigarette. Quelle que soit la nature de ces particules, notent les chercheurs, leur présence dans les poumons peut causer des soucis allant de la simple irritation à des « problèmes considérables ». L'équipe de recherche a testé en tout 62 imprimantes et copieurs, siglés HP, Canon, Ricoh, Toshiba et Kyocera Mita. Globalement, 60% environ des imprimantes laser s'avèrent inoffensives, 40% émettent des particules, et 27% sont même classées comme gros émetteurs. Nous reproduisons ci-dessous la liste des imprimantes testées et leur classification. Il faut noter toutefois qu'une même imprimante peut se classer dans l'une ou l'autre catégorie, d'un test à l'autre (cf. les LaserJet 5 ou 8000dn de HP) ; les chercheurs indiquent qu'il leur faut continuer leurs investigations pour comprendre ce phénomène. L'explication pourrait être liée à l'âge du toner, une cartouche neuve étant apparemment plus nocive. De même, les chercheurs expliquent avoir besoin de plus de temps pour analyser les résultats concernant les imprimantes classées comme non-émettrices ; le fait qu'elles ne rejettent pas de particules ultrafines (susceptibles d'être inhalées) ne signifie pas qu'elles ne rejettent pas de particules dangereuses. Largement majoritaire dans les imprimantes testées et surtout dans la catégorie des imprimantes très émettrices, HP dit analyser en ce moment les conclusions de l'étude, et précise qu'il pratique des tests réguliers afin de vérifier que ses produits se conforment aux réglementations en vigueur. A l'origine, les chercheurs n'avaient pas l'intention de tester la nocivité des imprimantes laser. Ils voulaient mesurer le taux de particules sub-micrométriques dans un immeuble de bureaux de six étages, non fumeur, équipé d'un système de ventilation à chaque étage. Les résultats ont montré un taux de concentration de particules cinq fois plus élevé durant les heures de bureau qu'en dehors des heures de travail. Le micro-ondes utilisé dans la salle de repos a vite été mis hors de cause, et c'est alors que les chercheurs se sont attaqués aux imprimantes. L'équipe lemondeinformatique.fr est heureuse de vous apprendre que son imprimante figure parmi les non émettrices de particules ! Mise à jour du 7 août : voir HP dément tout risque lié aux imprimantes laser