Pour établir son 14ème baromètre européen sur l’emploi, le cabinet de recrutement Robert Walters s’est basé sur les volumes d’offres de postes en France et en Europe entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2017. Dans l’Hexagone, il constate, tous secteurs confondus, une augmentation de 21,5% par rapport à l’an dernier. La dynamique des recrutements se porte surtout sur les métiers de l’ingénieur, dans la high-tech, l’automobile et la chimie avec une poussée de 53% sur un an. Les métiers de l’informatique et du numérique sont également bien placés avec 39% de progression sur les offres d’emploi de ce secteur. Robert Walters l’attribue au turn-over des candidats rendu possible par « l’embellie » du marché. « Les cadres n’hésitent plus à changer d’entreprises, créant (…) une plus grande fluidité », indique le cabinet.

Objets connectés et transformation numérique

Les emplois se développent au-delà de l’Ile-de-France, certaines régions se démarquant davantage. Ainsi, dans le Sud-Ouest et en Rhône-Alpes, les volumes d’offres d’emploi ont globalement augmenté de 23 et 20%. L’industrie high-tech joue un rôle du côté de Toulouse avec une augmentation de 51%, notamment tirée par les activités liées aux objets connectés. Dans ce domaine, le baromètre pointe « la recherche d’ingénieurs très spécialisés ». Les industries aérospatiale et aéronautique ont par ailleurs relancé leurs investissements auprès de prestataires et fournisseurs. Parallèlement, l’ouverture de la ligne à grande vitesse Paris/Bordeaux contribue sans doute aussi à attirer ou retenir certaines entreprises dans cette région Sud-Ouest. Du côté Rhône-Alpes, les recrutements ont progressé sur les profils d’ingénieurs dans la production, la logistique et la maintenance.

Avec la progression de la mobilité en région, le marché de l’emploi devrait gagner en fluidité. Le baromètre prévoit que « cet élan » se poursuivre au 2ème trimestre 2017. Il devrait en particulier profiter aux « cadres experts » qui « sauront accompagner les entreprises dans leur transformation digitale », commente Coralie Rachet, directrice France du cabinet Robert Walters dans un communiqué.