La question des salaires provoque actuellement une vague de colère dans la filière IT. Après l'appel à la grève lancé à l'automne dernier par IBM sur Second Life, et les deux manifestations organisées tout récemment par des syndicalistes de Business Objects, c'est au tour des syndicats de Capgemini de protester contre des hausses de salaires jugées insuffisantes. Dans l'espoir d'une réelle négociation salariale, l'ensemble des organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC) appelle à un arrêt de travail, les 28 mars et 1er avril prochains, dans la totalité des filiales françaises. Dans un courrier envoyé le 12 février à la direction, la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et FO avaient déploré des engagements salariaux considérés comme très insuffisants par rapport aux possibilités de l'entreprise. Selon la CFE-CGC, les salariés souhaitent obtenir « une augmentation générale indexée sur le coût de la vie, pour rattraper la perte du pouvoir d'achat qu'ils subissent depuis déjà cinq ans ». Ils demandent une augmentation immédiate pour les salaires les plus bas, une revalorisation des frais professionnels (indemnités kilométriques, hébergement, restauration) et une hausse d'au moins 1 E des chèques-déjeuner. Les revendications portent aussi sur une refonte complète du système d'évaluation de carrière des salariés, pour «davantage de justice et plus de transparence ».