La direction de France Télécom (115 000 salariés) annoncera t-elle une nouvelle vague de suppressions de postes pour 2009 ? C'est en tout cas ce que craignent les organisations syndicales CFE-CGC et Unsa de l'opérateur historique, qui parlent de 10 000 à 12 000 suppressions de postes pour les trois années à venir, sans fournir d'explication claire sur cette évaluation. « La direction annoncera, le 4 mars, date de la publication de ses résultats annuels, le plan Next II, qui entraînera la perte de milliers d'emplois supplémentaires », a ainsi estimé Pierre Morville, délégué central de la CFE-CGC de France Télécom, à l'occasion d'une conférence de presse organisée hier, jeudi 15 janvier, à une semaine du renouvellement des instances représentatives du personnel. « Depuis dix ans, la déréglementation a détruit de l'emploi et l'a précarisé », a t-il ajouté. Le représentant syndical n'a pas manqué de revenir sur les 22 000 pertes d'emplois qui ont découlé du plan Next 1, sur la période 2006/2008. Pas de suppression de postes à l'étude selon la direction De son côté, Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC a pointé le niveau record des délocalisations, tant sur les interventions techniques que sur les infrastructures réseaux « Les centres d'appels sont majoritairement délocalisés vers le Maghreb ou l'Ile Maurice, et la R&D est, elle, déportée en Egypte, en Chine ou à Amman. » Ces informations ont aussitôt été démenties par la direction de France Télécom, laquelle aurait indiqué à l'AFP que des suppressions de postes n'avaient pas été définies pour la période 2009-2011.