La SSII Micropole-Univers a décidé de se pencher sur le rôle des technologies Web 2.0 dans le dialogue social. Ainsi, les outils traditionnels du dialogue social, comme la consultation, la négociation ou la communication entre l'employeur, les instances représentatives du personnel et les employés, ne doivent plus se cantonner aux formes traditionnelles des rencontres et correspondances officielles. L'apparition de nouveaux dispositifs, inspirés des fonctionnalités utilisées quotidiennement sur Internet, ouvrant désormais la voie à de nouvelles pratiques de dialogue social électronique : rédaction de documents de négociation via des applications collaboratives, ouverture d'espaces de concertation sur l'Intranet, podcasting des candidatures aux élections professionnelles, etc. Pour Arnaud Kerhervé, consultant senior chez Micropole Univers, les salariés doivent pouvoir intervenir directement dans le dialogue social (et non plus uniquement via leurs représentants) au travers d'espaces numériques, tels que des blogs ou des forums : « Les délégués et les élus pourront enrichir leurs traditionnels tracts et affiches par des contenus multimédias, expose t-il. Et les DRH, abandonner le classique journal d'entreprise afin d'accroître la réactivité de leur communication interne et développer leur marketing social ». D'après le consultant, trois usages démontrent à ce jour le réel potentiel de généralisation du Web 2.0, au service du dialogue social : il s'agit du vote électronique, de la communication sociale via des Intranets, - forums, tribunes libres, chats et blogs - , et la gestion des activités socio-culturelles du Comité d'entreprise, par des portails web innovants. Reste que le déploiement de ces nouvelles pratiques dépend très fortement de la situation et de l'historique de l'entreprise en matière de dialogue social. « Si ce dialogue était tendu, ce n'est pas la mise en place d'outils et d'interfaces qui changera la donne sociale, même au prix d'un très fort engagement conjoint de la DRH et de la direction générale », conclut le consultant.