Mardi 11 août, un juge du Texas a ordonné à Microsoft de stopper les ventes de Word aux Etats-Unis dans sa forme actuelle pour violation volontaire d'un brevet de la société i4i. La fonction incriminée dans le traitement de texte d'Office permet de créer des documents XML personnalisés. Microsoft est aussi sommé de verser près de 80M$ de dommages à i4i qui viennent s'ajouter aux 200M$ exigés lors d'un premier jugement début 2009. La cour a donné 60 jours à Microsoft pour se conformer à cette injonction. L'éditeur compte cependant faire appel, ce qui rend plus qu'improbable l'arrêt de la commercialisation de Word. Même si l'appel échoue, l'éditeur pourra toujours retirer la fonction de son traitement de texte ou développer des contournements techniques. Pour Michael Cherry, analyste chez Directions on Microsoft, il y a peu de chance que ce jugement affecte qui que ce soit à court terme : « Ce genre d'opération met très longtemps avant d'être résolu. » i4i espère bien entendu de son côté que le jugement sera maintenu et que les utilisateurs de Word seront obligés de se tourner vers des entreprises comme elle-même pour réaliser des formulaires. I4i édite en effet x4o, un logiciel d'édition XML pour Word.