Microsoft a retiré de Windows l'écran qui permettait jusqu'à présent aux utilisateurs européens de choisir le navigateur web qu'il souhaitait utiliser par défaut. Un écran qui avait été imposé par l'Union Européenne à la firme de Redmond dans le cadre de la clôture de l'affaire pour abus de position dominante. Une position dominante - avec son OS Windows - que Microsoft a, selon l'Europe, utilisée pour imposer son navigateur Internet Explorer.

Montré depuis 2009 aux nouveaux utilisateurs de Windows, le ballot screen a  disparu mercredi dernier, Microsoft affichant à la place le message suivant : « Les obligations imposées par cette décision ont maintenant expiré et Microsoft ne va dès à présent plus l'afficher. Microsoft encourage les clients qui veulent obtenir des informations concernant les navigateurs web ou veulent en télécharger un autre de le faire en se rendant sur le site web de leurs fournisseurs respectifs. »

Internet Explorer largement dominé par Google Chrome aujourd'hui

A l'époque, l'objectif de la commission européenne était de palier au manque de concurrence sur le marché des navigateurs, alors dominé par Internet Explorer, pour permettre à d'autres navigateurs de percer afin de proposer un choix plus large aux internautes. Force est de constater qu'aujourd'hui la situation a évolué du tout au tout depuis 2009. Ainsi, Google Chrome est de loin le navigateur le plus utilisé en Europe avec une part de marché de près de 48% en décembre selon le spécialiste de la mesure d'audience web StatCounter. De son côté, Internet Explorer atteint les 17% de part de marché. En-dessous de Firefox, qui recule également et tourne autour des 25% de PdM. En revanche, Opera Software, à l'origine de la plainte initiale pour abus de position dominante contre IE, a vu sa part de marché aussi décliner et passer de 4,5% en décembre 2009 à 2,6% aujourd'hui.

Une question demeure cependant : Quelle efficacité a eu le ballot screen pour atteindre son objectif initiale de rétablir de la concurrence ? La commission européenne indique que les engagements de Microsoft ont contribué à restaurer les conditions de la compétitivité sur le marché européen des navigateurs. Elle indique à ce titre que le ballot screen a été vu 795 millions de fois et que 165 millions de navigateurs ont été installés grâce à lui, en dépit des difficultés rencontrées par Microsoft pour l'insérer dans Windows 7 SP 1. Certaines critiques ont également fusé à l'encontre de la firme de Redmond pour ne pas avoir affiché les navigateurs dans un ordre aléatoire.