Le 30 avril 1993 le CERN annonçait la naissance du World Wide Web. Le  mois prochain, ce sera au tour de Mosaic, l'ancêtre des navigateurs actuels, de souffler ses 20 bougies. Ce navigateur a contribué pour beaucoup à faire du web ce que la plupart  d'entre eux connaissent et utilisent tous les jours. Cela s'est  vérifié avant même que Mosaic ne devienne, par la voie de l'éditeur de logiciels Internet Spyglass, la base d'Internet Explorer 1.0, en 1995. De nombreux changements ont été réalisés au cours des deux dernières décennies. Et beaucoup d'autres sont en réserve. Pensez à 1993. A cette époque,  il n'était pas rare en Occident d'utiliser des PC au travail, mais 90% de ce que l'on faisait dessus  reposait sur des  programmes locaux. L'email était à peu près la seule façon pour  communiquer avec des collègues et des amis sur le réseau, et beaucoup d'entre nous ne pouvait pas utiliser ce service sur Internet. Mais grâce aux navigateurs web et au haut débit, désormais on peut tout  faire sur le Net. 

En effet, avec les Chromebook et Chrome OS, Google a essayé de prouver que tout ce que nous avons envie de faire pouvait être effectué en ligne. Et la firme de Mountain View  a  peut-être raison. De nos jours,  nos amis et collègues de bureau ont bon être dispersés dans le monde entier, ils sont seulement  à portée de clavier sur les réseaux sociaux, la VoIP ou la vidéoconférence.  Plus on est jeune, plus il est difficile  d'imaginer comment serait la vie sans le web. Et dans 20 ans, très peu d'entre nous seront en mesure de pouvoir vivre sans lui. Essayer de prévoir l'avenir est une entreprise hasardeuse, mais on peut toutefois essayer d'y répondre.

Une réelle omniprésence

En premier lieu, le web va devenir plus omniprésent. Et Google  l'a bien compris  Aujourd'hui, on peut presque tout faire avec les applications webi. Demain, on pourra tout faire en raison de deux facteurs.  La première raison est la croissance lente, mais régulière, du haut débit. Aujourd'hui, aux Etats-Unis, la vitesse moyenne  du Net est d'à peine à 8.6Mbps, mais Google Fiber a montré que des vitesses à 1Gbps étaient possibles et abordables. En 2033, nous aurons ce genre de vitesse dans les grandes villes, ce qui rendra possible l'utilisation d'outils  de CAO et de CFAO (conception et fabrication assistées par ordinateurs) et de systèmes d'édition vidéo sur le web.

La seconde raison est la montée de HTML5 et de ses successeurs éventuels. Aujourd'hui, les développeurs discutent encore de HTML5 contre les applications natives. Mais les preuves abondent sur le fait que le logiciel en tant que service et que les applications HTML5 ne peuvent égaler les applications natives en termes de performance et de vitesse.  Assemblez cela ensemble et vous obtiendrez un monde où les PC traditionnels et les OS exclusivement réservés aux PC tels que Windows seront aussi morts que le télégraphe. Nous ne penserons pas aux navigateurs. Nous attendrons de l'informatique qu'elle soit sur nos lunettes, dans les écrans de nos voitures  ou dans nos lentilles de contact. En 2033, tout le monde sera sur le web, et  l'on ne pensera pas grand-chose de lui. Sauf, peut-être, lorsque nous réfléchirons au bon vieux temps où nous devions nous asseoir face à un ordinateur ou avoir en main un smartphone ou une tablette pour pouvoir se connecter.