La fondation Mozilla a publié une mise à jour de son algorithme libre de compression Jpeg qui réduirait de 5% - et à qualité égale - la taille des images utilisées sur une page web. C'est un petit gain mais si on considère les milliards d'images utilisées sur le web, le résultat est loin d'être anecdotique. L'outil, appelé mozjpeg 2.0, pourrait « réduire le temps de chargement des pages et finalement créer une expérience utilisateur améliorée pour les sites d'hébergement d'images », a écrit Josh Aas, stratège principal en technologie pour Mozilla sur son blog. Facebook a d'ailleurs commencé à tester l'outil et a fait un don de 60 000 $ à la fondation pour assurer son développement, précise M. Aas.

Le format Jpeg est utilisé depuis une vingtaine d'année, et la plupart des images sur Internet sont encapsulées avec ce format. C'est un format destructif avec « perte » ou format d'image compressé, qui vise à supprimer certaines données afin de réduire la taille du fichier, tout en maintenant autant que possible l'intégrité de la photo. La précédente itération de Mozjpeg améliorait uniquement  la compression des fichiers Jpeg progressifs, indique Josh Aas sur son blog.

Mozjpeg repose sur la bibliothèque libjpeg-turbo, qui est utilisée pour décoder les fichiers Jpeg dans Firefox. Mais mozjpeg utilise plus de puissance informatique que libjpeg-turbo lors de la compression, précise M. Aas. En conséquence, « nous recommandons d'utiliser libjpeg-turbo comme bibliothèque Jpeg standard pour les tâches de décompression et mozjpeg lors de la création de fichiers Jpeg pour le web ».