Nokia a profité du 3GSM pour occuper le devant de la scène en attendant la création effective de la coentreprise avec Siemens. Annoncée en juin dernier, la création de Nokia Siemens Networks, la coentreprise qui rassemble les activités réseaux et téléphonies mobiles des deux fabricants, devait être finalisée en janvier. Cette réponse au rachat de Marconi par Ericsson et à la fusion Alcatel-Lucent avait d'ailleurs obtenu le feu vert de l'Europe. Le responsable du projet chez l'équipementier allemand étant suspecté de corruption, le mariage sera finalement repoussé vers la fin du premier trimestre. En attendant, la nouvelle entité, détenue à 50/50 par les deux groupes mais dominée, sur le plan opérationnel, par les équipes de Nokia (c'est Simon Beresford-Wyllie, chargé de la branche réseaux chez Nokia qui est d'ailleurs à la barre) se montre au 3GSM. Elle a notamment profité du salon catalan pour annoncer la signature d'un accord avec NEC, qui prend le relais de Mobisphere, la joint-venture entre le Japonais et Siemens Networks. Il s'agit ici de poursuivre la collaboration dans le développement de la 3G et - éventuellement - du LTE (long term evolution), concurrent du Wimax mobile pour l'après 3G. Nokia Siemens Networks affirme également sa présence à Barcelone en y présentant une large gamme de solutions orientées communication d'entreprise dans les domaines du haut débit, de la mobilité et de l'IP. Le nouvel acteur semble ainsi beaucoup miser sur le « personal infotainment » multi accès (TV Mobile, d'IPTV, broadcasting...). Pour Simon Beresford-Wyllie, cinq milliards de personnes seront « connectées » en 2015 et le trafic multiplié par 100.