Dis moi qui te finance, je te dirai qui tu es. Tel pourrait être la citation utilisée pour décrire les données récoltées par le site OpenSecrets.org. Le site web publie en effet une étude comparative des sources de financement des deux candidats à la présidentielle américaine. Illustrant parfaitement les différences entre ces derniers, les données offrent presque une image caricaturale des deux candidats. Si du côté des firmes IT les espoirs se portent sur Barack Obama, du côté des banques, tous les yeux sont tournés vers Mitt Romney.

L'industrie technologique, meilleure alliée d'Obama

Du côté du président en poste et comme en 2008, les universités et l'industrie IT sont deux soutiens de taille. Aux avant-postes, l'Université de Californie finance la campagne de Barack Obama à hauteur de 491 868$, suivie de près par deux géants de la technologie. Microsoft arrive sur la deuxième marche du podium, avec un apport de 443 748$ tandis que Google décroche la médaille de bronze avec un soutient estimé à 357 382$. Le monde du droit est aussi représenté et place le cabinet d'avocat DLA Piper en 4ème position, juste devant la prestigieuse université de Harvard. En bref, on retrouve au tableau des entreprises technologiques, des chercheurs, des académiciens et des avocats. Un palmarès que les banques ont toutefois déserté. Notons que les liens du président en poste avec l'industrie technologique ne datent pas d'hier. En 2008, Eric Schmidt, patron de Google, s'était prononcé en faveur du candidat démocrate. Même son de cloche chez Steve Ballmer, dirigeant de Microsoft, qui s'était déclaré favorable à l'élection de Barack Obama. Plusieurs cadres de Google avaient d'ailleurs rejoint l'administration d'Obama après l'élection de celui-ci.

Mitt Romney séduit les financiers


Du côté du candidat républicain, il semblerait que le podium manque de place pour accueillir toutes les banques participant au financement de la campagne. Sans grande surprise, c'est en effet le domaine de la finance qui occupe les 5 premières places du tableau. Le parcours financier personnel du candidat aura en effet su séduire les banques Goldman Sachs, qui débourse pas moins de 676 080$, mais aussi JP Morgan (520 299$), Morgan Stanley (513 647$), Bank of America et Credit Suisse Group. Notons d'ailleurs que Goldman Sachs et JP Morgan soutenaient le candidat Obama lors de la dernière élection. Une confiance perdue lors du passage de la crise et à cause de la volonté du président en poste de mieux contrôler les établissements financiers.

Obama surclasse Romney

Au final, c'est le président Obama qui sort largement vainqueur du grand match des levées de fonds en récoltant cinq fois plus d'argent que son adversaire dans le secteur de l'électronique et de la communication. Mitt Romney obtient toutefois le double du démocrate de la part du secteur financier. Au total, le président élu à déjà récolté pas moins de 384,4 millions de dollars pour le financement de sa campagne contre seulement 193,4 pour le candidat républicain. Alors que Barack Obama a déjà dépensé 262,9 millions de dollars, soit 68% de sa cagnotte de départ, Mitt Romney en a lui dépenser près de 163,2 millions, soit 84% de sa caisse. Point commun entre les deux candidats: la Californie semble être l'Etat le plus prisé  puisqu'il arrive en tête du tableau des dépenses pour les deux candidats. Il semblerait toutefois que Mitt Romney ait mis un point d'honneur à ne pas contracter de dette. Le candidat républicain n'en possède en effet aucune. Barack Obama, lui, approche déjà les 3 millions de dollars...