Présent sur le marché depuis 2010, Outscale a pu compter sur Dassault Systèmes, actionnaire à 20% de la société, pour soutenir son activité qui devrait tourner autour des 10 millions d'euros cette année, en forte progression par rapport aux 7,5 millions de 2013. Avec une présence en Europe, aux Etats-Unis et en Asie (via des partenaires), Outscale compte aujourd'hui 800 clients (dont Société Générale, Biomérieux, Huawei...) pour ses offres de cloud à l'usage. Mais la société a décidé d'ouvrir son éventail d'offres et les compléter avec des solutions cloud au forfait, à l'image de ce qui se pratique dans le marché de la téléphonie mobile. D'un point de vue technique, le fournisseur se base par ailleurs sur Tina OS et des solutions issues de NetApp pour le stockage et sur Cisco (UCS) pour les briques serveur et réseau.

« Le modèle de cloud au forfait permet à ceux qui sont frileux d'y entrer en se concentrant sur l'essentiel en étant en mesure de réserver des pools de ressources, d'automatiser la chaîne de fonctionnement des IT en ayant à disposition des API tout en ayant une prédictibilité optimale sur les coûts », explique Jean-Marie Simonin, directeur commercial d'Outscale. Concrètement, le fournisseur cloud lance deux offres IaaS, sans engagement, qui comprennent des services CPU, RAM, stockage et réseau. La première, « Bundle 99 euros », permet de créer entre 1 et 8 VM pour un maximum de 8 CPU, 16 Go de RAM, 1 To de stockage et 1,5 To de trafic Internet. Pour ce qui est du « Bundle 499 euros », 50 VM peuvent être créées, comprenant 50 CPU, 100 Go de RAM, 5 To de stockage NetApp et 10 To de trafic web. Les tarifs pratiqués par Outscale (99 et 499 euros) sont mensuels, attention toutefois car en cas de non consommation des ressources cloud, aucune ristourne ou report n'est prévu d'un mois sur l'autre.

Une compatibilité 100% avec Amazon 

Outscale mise donc beaucoup sur ses Bundle pour doper son activité. A ce titre, il espère réaliser entre 50 et 80 000 euros de chiffre d'affaires mensuels pour ses nouvelles offres dans les prochains mois avec pour objectif de dégager entre 2 et 3 millions d'euros en 2015. Quant à savoir si le fournisseur français a les moyens d'en découdre face aux géants du cloud  Amazon, Microsoft Azure, Google Compute ou encore OVH, Ikoula, Numergy et Cloudwatt, son directeur commercial y croit dur comme fer. « Nous proposons une grande souplesse dans le montage des VM, nous sommes 100% compatible Amazon en assurant une pleine interopérabilité entre leur cloud et le notre, et nous avons la capacité à rassurer les DAF qui ont du mal à signer les bons de commande car ils ne savent pas ce que cela va leur coûter », insiste Jean-Marie Simonin.