Selon le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), en France, l'ensemble des prestations informatiques réalisées en offshore a représenté un marché de 1,2 Md€ en 2008, soit 5% du marché des services informatiques de l'Hexagone. A lui seul, le marché de l'offshore en Inde a représenté environ un tiers de ce montant en 2008, soit 350 M€. Ce qui correspond, en volume, à 7 100 emplois à temps plein. Et les SSII occidentales ont représenté plus de la moitié de ce volume d'affaires réalisé en Inde, indique Frédéric Giron, consultant de PAC. « Le premier acteur est Capgemini, suivi, de manière assez lointaine, par IBM, Accenture et Atos, les trois se tenant dans un mouchoir de poche. » Vient ensuite Steria qui, malgré ses investissements, reste « très loin ». A l'horizon 2009-2010, PAC estime que la croissance moyenne de l'offshore indien pourrait dépasser les 50% : et le marché devrait totaliser 16 500 équivalents à temps plein d'ici à l'année prochaine. La crise devrait contribuer à maintenir un niveau élevé de recours à l'offshore Le cabinet considère, en outre, que le modèle indien sur la France s'est illustré au cours des dernières années par des investissements importants de SSII telles Capgemini, Steria, ou encore Atos Origin et également par la présence de plus en plus significative d'acteurs indiens, comme Wipro, Tata Consultancy Services (TCS), Infosys, et HCL. L'Inde est le premier pays d'accueil pour les dépenses offshore, « mais si on considère des régions, complète Frédéric Giron, l'Inde se situe derrière l'Europe de l'Est ». En décembre dernier, PAC estimait que la dépense informatique offshore des entreprises françaises, qui avait atteint les 1,2 Md€ en 2008 (+ 40%), devrait continuer à progresser pour s'établir à 1,740 Md d'euros en 2009. La crise économique devrait contribuer à maintenir un niveau élevé de recours à l'offshore, toutefois, note Frédéric Giron, « il reste un facteur limitant : le modèle offshore reste compliqué à mettre en oeuvre ».