A l'occasion du salon IBC 2011 à Amsterdam, le 13 septembre dernier, Quantum a présenté les produits de la gamme StorNext dédiée au partage et à l'archivage de fichiers volumineux. Comme nous l'a précisé Gabriel Chaher, vice-président EMEA chez Quantum, « pour faire du big data, il ne suffit pas de le dire comme chez certains concurrents. Il est nécessaire de concilier trois éléments : gros volume, gros fichiers et rapidité d'accès ».  Reposant sur le système de fichiers maison hérité du rachat d'Adic, SNFS (StorNext File System), la gamme StorNext se compose de plusieurs éléments : les contrôleurs de métadonnées (M330),  les passerelles scale-out NAS (G300 Scale-Out Gateway) et les systèmes de stockage (QM1200, QS1200 et QD6000). Après avoir longtemps fourni sa technologie à des partenaires comme NetApp ou HP, Quantum propose aujourd'hui des équipements reposant sur sa technologie.

Conçues pour les environnements SAN, les têtes StorNext M330 (à partir de 75 000$) améliorent les performances de traitement en séparant les métadonnées des données au niveau des entrée/sortie.  Véritable coeur du système StorNext, ils forment le socle de fonctionnalités dans un système FC.

Des solutions big data 100% Quantum

Destiné aux marchés exigeants, comme celui du broadcast qui s'organise sur trois niveaux (diffusion, stockage secondaire et archivage), les appliances G300 (attendues début 2012) et les baies de disques QM1200, QS1200 et QD6000 visent le marché du big data où il est nécessaire d'augmenter les ressources de stockage sans pour autant diminuer les performances. La passerelle G300 (1 ou 10 Gigabit) propose la répartition automatique de la charge entre plusieurs appliances pour assurer des performances optimales. Elle est vendue avec un nombre illimité de licences du LAN Client StorNext. Les systèmes de stockage primaire StorNext dédiés au G300 fonctionnent avec trois baies, disponibles au quatrième trimestre 2011. Le modèle QM1200 est destiné au stockage des métadonnées tandis que le QS1200 a été conçu pour les petits pools de données primaires avec ses disques SAS 15 000 t/m d'une capacité maximale de 600 Go. Enfin, le QD6000 peut atteindre une capacité maximale de 1 pétaoctet dans la même baie en empilant des disques SATA 3 To (180 To dans un rack 4U).

La réaffectation dynamique des données (multitiring intégrale) fait partie des fonctions de base de cette baie. Plusieurs niveaux d'encryption sont également proposés aux clients par Quantum. « On pousse même à l'import/export des clefs pour faciliter le transfert de données », nous a précisé Gabriel Chaher. Les attachements livrés avec les StorNext comprennent le FC et l'Ethernet avec le support des protocoles NFS/CIFS et SNFS (le protocole Quantum). L'ensemble de ces briques permet de bâtir des solutions concurrentes de celles d'Isilon Systems (les séries S et X), tombé dans le giron d'EMC, et d'IBM (grid XiV). Quantum tient toutefois à se différencier de ses concurrents en mettant en avant ses atouts comme l'intégration étroite de ses logiciels de gestion et d'archivage des données avec contrôle automatique de l'intégrité des bandes, a tenu à préciser Gabriel Chaher.

Dédup plus efficace pour la sauvegarde

La sauvegarde a également fait partie des annonces de l'été chez Quantum avec l'arrivé d'une version milieu de gamme de sa solution de back-up et de déduplication DXi qui vient concurrencer les produits de Data Domain. Quantum propose quatre familles de produits dans sa gamme DXi : le 4500, une entrée de gamme pour les PME/PMI, le milieu de gamme 6500, le modèle grand compte 7500 et un haut  de gamme le 8500.

Derniers nés de la gamme de sauvegarde sur disques, les DXi 6701 et 6702 mettent l'accent sur la vitesse de déduplication avec la version 2 du logiciel de Quantum et une mise à jour processeur. Le 6702 serait ainsi capable de travailler à un débit de 5,8 To à l'heure (1,61 Go/s) en mode VTL (Virtual Tape Library) et 5 To/h (1,389 Go/s) en mode OST (Open Storage Technology), l'API de backup de Symantec. Quantum affirme qu'il offre une capacité de traitement supérieur à celle de son principal concurrent, les appliances Robo de Data Domain. En moyenne, Gabriel Chaher avoue que la déduplication se situe entre 7 et 14% suivant le type de fichier dans la base installée en France.

Quantum indique également qu'il est possible d'étendre la déduplication au-delà des appliances. La série 6700 dispose en effet d'un mode de travail hybride, appelée Accent DXi, qui partage la déduplication entre le serveur de données et le 6700. La première étape consiste à dédupliquer les données sur le serveur pour s'assurer que les données envoyées au DXi sont uniques. C'est une technologie similaire au Boost de Data Domain avec les appliances Robo. Avec cette astuce, la circulation des données sur le réseau peut être diminuée et la déduplication accélérée le serveur et l'appliance de dédup.

Le prix du DXi6701 annoncé par le constructeur californien est de 58 000 $.

 

Illustration principale : Appliance DXi6700 de Quantum