Oracle ne devrait sans doute pas faire d'annonces importantes avant l'ouverture de sa conférence annuelle OpenWorld 2012, qui se tiendra à San Francisco, du 30 septembre au 4 octobre. De fait, la société de Larry Ellison va bientôt entrer dans la « quiet period »  qu'elle s'impose avant l'annonce de ses résultats trimestriels fiscal (juin-août 2012, son exercice court de juin à mai). 

Compte-tenu de l'étendue de l'offre d'Oracle qui ne cesse de progresser, entre logiciels d'infrastructure, applications, solutions matérielles et outils de développement, on peut tenter quelques suppositions.

Une bêta de la prochaine génération de base de données ?

En dépit des incursions opérées par Oracle dans de nombreux autres secteurs, son domaine d'origine, la base de données, reste l'un de ses actifs les plus importants. Début juin, son PDG Larry Ellison a déjà révélé que la société sortirait la version 12c de sa base de données en décembre prochain ou au mois de janvier suivant. Une version très attendue venant succéder à la 11g, sortie il y a cinq ans, à l'été 2007.

Dans ce contexte, OpenWorld serait l'endroit idéal pour annoncer un programme bêta de cette prochaine édition de la database. Comme pour tous les produits d'Oracle suffixés « c » depuis un an, celui de 12c fait référence au « cloud ».  Pour l'instant, l'éditeur n'a donné aucun détail sur les nouvelles fonctionnalités du produit. Dans un entretien récent avec nos confrères d'IDG News Service, l'analyste Curt Monash a livré certaines hypothèses. « Je me demande si Oracle va finalement introduire une véritable option de stockage en colonnes, un an après Teradata », a-t-il confié. « Ce serait l'amélioration évidente sur la partie datawarehousing, s'il y arrivent. Et compte-tenu de l'extensibilité du type de données qui remonte aux années 1990, ils devraient pouvoir le faire ». Il ajoute que s'ils ne le peuvent pas, c'est plutôt accablant pour le coeur du code source d'Oracle.

Oracle pourrait aussi avoir construit quelque chose qu'il décrit comme un bon support multitenant, a également suggéré l'analyste. Pour lui, tout ce qui pourrait permettre de modifier plus facilement le schéma serait un gain à la fois pour l'administrateur de bases de données et pour le versant multitenant.

La famille de  systèmes intégrés sera-t-elle complétée ?

La première offre matérielle intégrée d'Oracle a vu le jour en 2008 avec l'apparition de la machine Exadata database. Depuis, le groupe californien a commercialisé une série d'appliances complémentaires baptisées « engineered systems ». En 2010, l'Exalogic Elastic Cloud est ainsi arrivé, proposant un environnement middleware évolutif pour  regrouper des applications sur une seule plateforme. Ces produits combinent étroitement les serveurs, l'équipement réseau et les solutions de stockage avec le logiciel d'Oracle (middleware et base de données).  Cette approche  dope les performances offertes par ce type d'appliances et permet aux clients de s'adresser à un fournisseur unique, pour la facturation  du produit et pour son support, souligne Oracle.