Un règlement européen, directement applicable dans toute l'Union Européenne sans besoin de transposition, devrait être adopté d'ici la fin de l'année sur la gestion des données personnelles. Maisles entreprises sont globalement peu au fait du projet et de ses conséquences éventuelles selon une récente étude du cabinet Vanson Bourne.

Si une petite moitié des entreprises françaises s'estiment globalement bien informée (malgré des réponses douteuses aux autres questions), un tiers n'est pas même informé de l'existence d'un projet de réforme. Or la réforme devrait aboutir à un contrôle beaucoup plus important des usages des données personnelles, notamment en cas de transfert vers des pays non-européens. Et des manquements, après une période de transition de deux ans, pourraient déboucher sur des amendes jusqu'à 100 millions d'euros ou 5% du chiffre d'affaires. Moins d'une entreprise sur cinq applique aujourd'hui ce qui sera la règle demain, à savoir l'information des clients dont on a perdu des données.

Le délai de mise en conformité de deux ans n'est connu que par moins d'un tiers des entreprises. Plus des deux tiers n'ont aucune idée des nouvelles sanctions prévues. Un tiers ignore que le règlement sera directement applicable, même sans transposition, et un peu plus pense que le règlement ne sera jamais adopté. Moins d'un tiers estime que les outils informatique actuels sont insuffisant pour faire face à ce défi. Mais les deux tiers jugent que la réforme sera utile à la protection des données.