Décrétée par les Nations-Unies, la journée mondiale de l'environnement du 5 juin est prise très au sérieux par certains groupes comme Ricoh, qui veut motiver ses salariés à la responsabilisation collective et individuelle, en les incitant aux économies d'énergie. « Le succès rencontré lors des éditions précédentes a incité Ricoh à reconduire sa journée d'action mondiale en faveur de l'écologie, indique Masamichi Oishi, responsable du service environnement de Ricoh Europe. Au total, 83 entités du groupe, réparties dans 25 pays, ont participé à cette initiative les années précédentes. On estime avoir économisé 31 901 kWh d'énergie électrique et 12 tonnes d'émission de CO2. Les résultats de cet effort collectif devraient faire avancer les réflexions individuelles sur l'environnement. » Le fabricant de copieurs annonce tendre vers une « réduction de 1% des émissions de CO2 par employé et par an, ceci malgré un effectif global toujours plus important. » Et pour montrer que l'écologie est un sujet qui lui tient à c?ur, Ricoh France consacre une semaine complète à l'environnement jusqu'au 11 juin. Outre l'extinction des enseignes et la réduction de consommation électrique, l'entreprise propose à ses employés un test sur la connaissance des énergies renouvelables, une sensibilisation à l'utilisation « écologique » du véhicule et au tri des déchets, ainsi qu'une opération de nettoyage des étangs de la forêt de Meudon. Reste à savoir si ces éco-citoyens poursuivront leur action après cette semaine verte et surtout si la responsabilisation de chacun sera un moyen de lutte efficace contre les dommages du CO2 et des autres polluants composites et chimiques. Le carbone n'est qu'un des nombreux éléments à prendre en compte Globalement, la journée du 5 juin commence à faire des émules dans un monde qui se veut de plus en plus concerné par l'environnement. Souvent montrés du doigt, les Etats ne sont qu'un maillon de la chaîne, la responsabilité des citoyens et des entreprises étant tout autant importante. D'ailleurs, une enquête récente de l'Economist Intelligence Unit (Royaume-Uni) faite au niveau mondial, montre que 10% des entreprises seulement mesureraient de manière exacte leurs émissions de gaz à effet de serre, et 25% de façon partielle. L'enquête intitulée « A change in the climate. Is business going green ? » estime que près d'un tiers des entreprises n'auraient aucun plan dans le domaine de leur efficacité énergétique. Mais est-ce vraiment le CO2 qui est en cause ou est-ce l'implication dans une démarche écologique globale qui doit primer ? Tod Arbogast, responsable du développement durable chez Dell, donne une réponse : « le carbone est un composant, mais ce n'est pas le seul composant. » Et l'enquête de conclure : « dans son industrie (NDLR : fabrication de PC) par exemple, les procédés chimiques et les recyclages sont au moins aussi importants » (source : rapport de l'Economist Intelligence Unit, mai 2007).