Il y a comme un clin d'oeil à l'histoire en sachant que Safenet (anciennement IRE) est née en 1983 par le travail de deux ingénieurs de la NSA sur le développement de produits de chiffrement à destination du monde financier. Trente ans plus tard, les révélations de l'affaire Snowden ont remis la NSA sur le devant de la scène et les besoins de chiffrement des échanges en pleine lumière. « Depuis 30 ans, la peur a toujours existé, mais aujourd'hui, nous [les éditeurs de solutions de sécurité] n'avons plus besoin de faire peur, ni de convaincre du besoin de faire quelque chose pour prévenir les fuites de données », constate Tsion Gonen, CSO de Safenet.

Il constate aussi une prise de conscience sur le fait qu'il est difficile de tout protéger. « Les RSSI raisonnaient avec un plan A basé sur des technologies traditionnelles comme des firewalls pour éviter les vols ou fuites de données, mais aujourd'hui, il faut raisonner avec un plan B », explique le responsable. Il ajoute que « ce plan B doit couvrir plusieurs aspects, comprendre ce qui se passe, mener des investigations et, enfin, protéger la donnée elle-même ». Pour marquer les esprits, il effectue un parallèle avec la maison et la chambre des enfants qui doit être très protégée. « Il y a toujours une chambre d'enfants dans les entreprises », constate Tsion Gonen et aujourd'hui le cloud ou la mobilité bousculent les anciens paradigmes de la sécurité.

La gouvernance pour les RSSI est également remise en cause. « Il passe du statut «maître du non» à celui qui dit oui », analyse le CSO. Il met bien évidement Safenet en avant pour répondre à ses différentes exigences. Le chiffrement est souvent cité comme une réponse importante aux vols de données. Safenet entend bien devenir un acteur incontournable dans ce domaine. « Cela passe par des solutions sur des tendances fortes comme un service de chiffrement dédié à Dropbox ou un système de gestions des clés sécurisés dans le cloud d'Amazon ».