Pour 2009, la croissance du marché des logiciels et services en France est évalué entre 0 et 1% par le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC). Par comparaison, en 2008, cette croissance était de 5% pour les logiciels (applicatifs, outils et infrastructures) et de 6% sur les services informatiques (maintenance, matériel, conseil, intégration et systèmes, infogérance et TMA). L'année en cours devrait donc marquer un net recul de l'activité des logiciels et services. Le « ralentissement s'accélère, mais il n'y a pas de rupture totale », nous explique Frédéric Giron, directeur des études chez PAC. « On observe surtout des "retards à l'allumage" entre les appels d'offres et les contrats signés, mais peu de projets annulés ». Sur les marchés du secteur public et des « utilities », on devrait tirer leur épingle du jeu. Sur des secteurs comme la banque, l'assurance ou les télécoms, la croissance se situerait entre 0 et 2% de croissance. « Il y aura toujours des volumes, mais beaucoup de pression sur les prix, donc un marché qui va baisser en valeur ». Les petites SSII vont souffrir Deux grandes activités seront principalement touchées : la vente de licence pour les éditeurs et la régie pour les SSII. Toutefois, ces deux catégories d'acteurs ne seront pas impactées de la même manière. Les éditeurs d'ERP (progiciels de gestion intégrés), par exemple, le seront sur la vente de licence, mais pas sur celle de services autour de la licence. Les SSII ne verront pas leurs activités d'externalisation se ralentir, que ce soit la tierce maintenance applicative, l'infogérance d'applications ou l'infogérance d'infrastructures. Cela dit, les différents acteurs ne partiront pas sur un pied d'égalité. Les sociétés de taille plus modeste devraient souffrir davantage. Elles seront victimes des phénomènes de sous-traitance. Beaucoup de grandes SSII sous-traitent en effet une partie de leurs contrats à des SSII de taille plus petite ou régionales. Ces dernières se verront et se voient déjà supprimer ces contrats, ce qui affectera leur exercice 2009. PAC se risque également à une prévision pour 2010 en annonçant des chiffres supérieurs à ceux de 2009, mais sans atteindre ceux de 2008 et 2007.