Les messages privés que s'envoient les utilisateurs de Twitter entre eux le sont-ils vraiment ? Ce n'est en tout cas pas l'avis de tout le monde, puisqu'une action collective (class action) vient d'être lancée à l'encontre du réseau social aux Etats-Unis. Dans une plainte déposée près la Cour fédérale de San Francisco, Twitter est ainsi accusé d'espionner les conversations privées de ses utilisateurs en interceptant, en lisant, voire dans certains cas en allant jusqu'à modifier les messages directs (DM) échangés entre twittos. « Les algorithmes de Twitter identifient les hyperliens [que s'échangent entre eux les utilisateurs, NDLR] et les remplacent par un autre », peut-on lire dans la plainte.

Avec ce tour de passe-passe, Twitter s'assurerait en fait qu'il soit bien identifié comme apporteur de trafic au site cible sur lequel pointe l'URL échangé d'un twittos à un autre de manière à négocier de meilleurs tarifs publicitaires. Une façon de faire qui n'est pas du goût de tout le monde, les plaignants s'insurgeant que les utilisateurs n'ont jamais été avertis de « l'altération » des liens transmis.

Google aussi dans le collimateur en 2012

Twitter n'est pas le premier service a avoir été dans le collimateur de la justice pour espionnage de conversations privées. Cela a également été le cas de Google en 2012 qui a aussi dû faire face à une class action relative à l'analyse des mails de ses clients dans le but de proposer de la publicité ciblée. En 2014, la firme de Mountain View avait d'ailleurs obtenu gain de cause. Pas sûr donc que les détracteurs de Twitter obtiennent gain de cause.