Près de 70% des caméras connectées au système de surveillance (CCTV) de la police de Washington DC ont été dans l’impossibilité d’enregistrer des images suite à une attaque par ransomware. Sur les 187 caméras qui équipent le réseau, 123 ont été infectées, a révélé le Washington Post, dans un article publié samedi dernier. Ces appareils sont utilisés pour stocker des séquences vidéo  provenant d’un maximum de quatre caméras installées dans des espaces publics. L'incident s'est produit le 12 janvier, soit huit jours seulement avant l'investiture de Donald Trump, et il a fallu trois jours pour rétablir le système. La ville a refusé de payer la rançon et a envoyé des équipes sur chaque site pour déconnecter les caméras concernées, remplacer leurs logiciels et les redémarrer, a précisé le journal américain.

L'attaque qu'a subie Washington est une nouvelle preuve des dangers occasionnés par la multiplication des actes de piratage par ransomwares qui ciblent divers types de systèmes et d’entreprises. L’an dernier, leur utilisation avaient permis, entre autres, de pirater les systèmes informatiques de plusieurs hôpitaux aux États-Unis. En novembre dernier, une attaque par logiciel  rançon avait  provoqué une panne des distributeurs de billets à la régie de transports de San Francisco durant toute une journée et entrainé le cryptage de 900 PC. Du coup, toutes les machines de paiement du réseau avaient été hors service et les voyageurs avaient pu circuler sans payer durant une journée.

Des impacts qui pourraient bien s'aggraver

Un jour ou l’autre, ces attaques par ransomwares qui ne cessent d’augmenter finiront par mettre en danger des vies humaines en paralysant les systèmes informatiques des hôpitaux, en perturbant les services de transport public et d’approvisionnement en eau, ou d'autres fournisseurs d'infrastructures essentielles pour lesquels les conséquences pourraient être très graves. Ces logiciels rançon peuvent également impacter l’activité économique d’entreprises et conduire à la perte de leurs clients, surtout si l’attaque  se produit pendant la haute saison. Au début du mois, un ransomware avait infecté le système de réservation, les clés magnétiques ainsi que les systèmes de caisse d’un hôtel quatre étoiles situé dans les Alpes autrichiennes. L’établissement ayant déjà été victime de quatre actes de piratages, il a été dans l’incapacité  de programmer de nouvelles cartes magnétiques à ses clients.