Ne soyez pas surpris à la vue du dernier Urbano de Kyocera, l'absence de haut-parleur sur la face avant du téléphone n'a rien d'un défaut. Au contraire, c'est même le principal résultat d'une technologie qui pourrait être amenée à se démocratiser. Pour transmettre le son à l'oreille, la firme japonaise à en effet choisi de remplacer le haut-parleur par un système de micro-vibrations placé sous la partie supérieure de l'écran et baptisé "Smart Sonic Receiver".

La compagnie affirme être la première à utiliser la conduction des tissus naturels comme technologie au sein d'un smartphone. Les vibrations produites, transmises à travers l'écran grâce à une membrane, apportent à l'utilisateur un confort d'utilisation dû à une diminution importante des interférences avec le bruit de fond. En effet, les vibrations transmises au tympan puis aux os de l'oreille interne sont transformées en influx nerveux que le cerveau peut directement interpréter.

Pour prouver les performances en environnement bruyant, les visiteurs du salon "Wireless Japan 2012" peuvent d'ailleurs essayer le mobile en face d'un puissant haut-parleur diffusant un bruit ambiant semblable à celui d'un chantier. Résultat : des conversations clairement audibles et bien distinctes du vacarme produit.

Un haut-parleur sur la coque arrière

D'une utilisation enfantine, le téléphone de Kyocera nécessite malgré tout d'être fermement appuyé contre le visage pour fonctionner correctement. Le mobile peut en outre diffuser ses ondes à travers un casque audio, des écouteurs et même un bonnet. Pour le système d'exploitation, la marque a choisi de faire tourner son terminal sous Android 4.0. Celui-ci dispose par ailleurs d'un écran de 4 pouces et d'un appareil photo de 8 megapixels. Il est résistant à l'eau, aux chocs et supporte les normes japonaises pour le paiement tactile, les connexions infrarouges et les émissions de télévision mobile. Enfin, un haut-parleur est tout de même installé sur la face arrière du téléphone afin de permettre au possesseur de l'appareil d'entendre sa sonnerie, son réveil ou d'utiliser le mode haut-parleur.

Les constructeurs japonais comme Kyocera, d'abord pris au dépourvu par la soudaine popularité des smartphones, ne cessent, ces dernières années, de rivaliser en termes d'ingéniosité et d'innovation pour se distinguer de leurs concurrents. Une tactique qui pourrait payer dans certains milieux professionnels.