En direct de Barcelone - Depuis le rachat de Nicira Networks, un des éléments clefs de la stratégie de VMware est la plate-forme de virtualisation de réseau NSX qui est maintenant disponible en version finale. En découplant l'infrastructure matérielle du logiciel, elle offre des fonctionnalités avancées pour la supervision, le provisionning et la sécurité du réseau. Martin Casado, l'ancien CEO de Nicira racheté pour près d'un milliard de dollars l'année dernière, est aujourd'hui le CTO de l'entité réseau et sécurité de VMware.


Martin Casado sur scène à VMworld Europe à Barcelone expliquant les bases du SDN maison baptisé NSX.


Comme pour la virtualisation de serveurs qui a permis de consolider les machines en multipliant les VM, l'approche de VMware pour la virtualisation de réseau permet aux opérateurs de datacenters de traiter leur réseau physique comme un pool de transport qui peut être utilisé à la demande, nous a expliqué Martin Casado lors d'un entretien. « Aujourd'hui, le réseau physique atteint clairement sa limite avec les nouveaux besoins des entreprises qui obligent certaine d'entre elles à créer deux réseaux pour répondre aux besoins traditionnels de l'entreprise et au big data ». [...] « Les entreprises qui contrôlent toutes leurs applications - comme Google - peuvent se permettre d'utiliser un réseau avec des caractéristiques très simples. Les bénéfices sont claires mais vous devez contrôler les applications. Ce n'est pas le cas des entreprises plus traditionnelles. Nous avons voulu faire la même chose, mais pour tout le monde. Les entreprises achètent des solutions de virtualisation du réseau pour notamment résoudre les questions de provisionning ».

Une révolution soft pour les réseaux ?


L'objectif annoncé est de rendre les réseaux plus agiles tout en réduisant les coûts. « Notre but est de rendre cette technologie disponible, mais sans rupture et sans imposer d'évolution du matériel. Mais les déploiements sont encore ralentis par certains blocages dans les entreprises, l'héritage bien entendu, mais également les contraintes liées à la sécurité ». Pour accompagner le lancement de sa plate-forme NSX, Martin Cassado compte sur l'écosystème partenaires, « car nos clients ont déjà beaucoup d'équipements. C'est une étape indispensable. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais nous travaillons avec beaucoup d'équipementiers pour avancer sur le sujet ». Avant de quitter Martin Casado, nous l'avons bien sûr interrogé sur OpenFlow. « J'ai écrit la première version d'OpenFlow quand j'étais à Standford, c'était un protocole destiné aux campus et non aux datacenters ; cela n'apporte pas de plus-value dans ce dernier cas. On a simplement besoin de parler avec les équipements et plusieurs protocoles sont supportés par vSwitch, et de mon point de vue personnel, il n'y a pas de favori. C'est juste un mécanisme pour travailler avec les commutateurs ».