La nuit porte conseil. Alors que Wikileaks réfléchissait encore il y a quelques heures à livrer le code source des outils de hack utilisés par la CIA pour exploiter les vulnérabilités et contourner les mécanismes de protection mis en place dans les solutions de nombreux fournisseurs informatiques (Apple, Google, Microsoft...), le lanceur d'alerte est passé à l'acte.

Jeudi, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a en effet annoncé que les fournisseurs informatiques vont avoir un accès exclusif à ces outils pour apprendre à mieux les sécuriser. Une décision qui intervient alors que mardi, Wikileaks s'était contenté de publier les documents portant sur les exploitations de vulnérabilités de PC, smartphones et logiciels sans aller jusqu'à révéler le code source des outils de piratage utilisés par la CIA.

La Maison Blanche fait planer d'éventuelles représailles juridiques

La Maison Blanche a prévenu dans la foulée les fournisseurs informatiques de prendre en considération les conséquences juridiques de l'exploitation des données de Wikileaks. « Si un programme ou une partie de l'information est classifiée, cela reste classifié qu'importe le fait que cela ait été rendu public ou non », a expliqué Sean Spicer, le porte-parole de la maison ovale. « Il y a une raison d'avoir des niveaux de classification et c'est pour protéger notre pays et nos citoyens. » Pour les éditeurs et fabricants IT, l'enjeu est sans doute tout autre, à savoir protéger les données de leurs clients et les rassurer sur leurs capacités à ne pas faire de leurs outils de véritables passoires.