L'Arcep publiera le 30 juin prochain le bilan des déploiements Wimax en France et ce qu'il en est du respect des engagements de couverture du territoire par les opérateurs détenteurs d'une licence. Pour l'Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel), le résultat est sans surprise très loin des objectifs fixés. L'Avicca estime que les procédures de sélection des opérateurs Wimax ont été inadaptées. De même, la mesure des engagements de couverture est mal ficelée. Les capacités de sanction de l'Arcep par rapport aux manquements des opérateurs sont également mal dimensionnées. Selon l'Avicca, les opérateurs privés (Free, Altitude, SHD, Bolloré, HDRR) n'ont pratiquement pas investi en l'absence de financements publics. Les déploiements en cours ou effectués sont le fait des collectivités, surtout dans les départements. Les glissements de calendrier des équipementiers n'expliquent pas tout. L'Avicca exhorte l'Arcep à être ferme sur les retards de déploiement des opérateurs, voudrait que la bande des 2,5 Ghz devienne utilisable car elle est mieux adaptée aux transmissions radio, et que l'on s'assure de la taille réelle de la bande passante. Un frein important au Wimax vient des stratégies des FAI et de leur très forte concentration. Un offreur de gros se trouvera en position très défavorable auprès des grands FAI afin de couvrir les zones blanches, qui ne sont qu'une niche. En France, les zones blanches de l'ADSL représentent environ 550 000 lignes, soit moins de 300 000 clients potentiels. C'est une goutte d'eau pour les FAI nationaux. On ne peut pas compter sur France Telecom dans cette équation car l'opérateur a mis en place sa propre stratégie de desserte en boucle locale (les NRA ZO). Il ne reste donc que les FAI alternatifs pour couvrir ce marché.