Microsoft a divisé par 3 le délai pendant lequel un utilisateur de Windows 10 peut changer d’avis et revenir à la version qu'il utilisait juste avant la mise à jour de son système d’exploitation. Avec le passage à Windows 10 Anniversary Update, dont la diffusion a commencé le 2 août dernier, cette période a été réduite à 10 jours au lieu de 30 précédemment. Pour rendre possible un éventuel retour en arrière, Microsoft conservait l’ancien OS dans un dossier spécial sur le disque du terminal, ce qui pouvait occuper jusqu’à 5 Go d’espace de stockage. A la fin de la « période de grâce », les contenus de ce dossier étaient détruits.

Pour justifier sa décision de restreindre le temps de réflexion d’un possible retour en arrière, Microsoft s’appuie sur les données de télémétrie qu’il a récupérées des terminaux sous Windows 10. « Nous avons remarqué que la plupart des utilisateurs qui choisissaient de retourner à une précédente version de Windows le faisaient dans les tout premiers jours », a indiqué un porte-parole de la firme par mail à nos confrères de Computerworld. « De ce fait, nous avons modifié le réglage à 10 jours pour libérer l’espace de stockage utilisé pour les copies précédentes ».

Le délai de 10 jours vaut aussi pour les testeurs du programme Insider

Même si l’on peut prendre en compte l’explication de Microsoft, le changement a probablement été motivé par l’expiration le 29 juillet de l’offre gratuite de mise à jour. Maintenant que cette offre a été retirée et que les prix de vente pour une mise à jour vont de 135 euros TTC (Windows 10 Famille) à 279 euros (Windows 10 Pro), il n’était plus vraiment nécessaire de proposer une période d’essai aussi généreuse qui risquerait de réduire le nombre de clients mettant à jour.

Et pourtant, Microsoft lui-même a fait valoir cette possibilité de retour en arrière associée à l’offre de mise à jour vers Windows 10, présentant cette option comme une sorte de joker lorsque les critiques ont pointé ses campagnes marketing agressives. La firme de Satya Nadella faisait alors valoir que les utilisateurs pouvaient restaurer Windows 7 ou Windows 8.1 pendant 30 jours s’ils n’étaient pas satisfaits, s’ils pensaient qu’on leur avait forcé la main pour mettre à jour ou encore s’ils estimaient qu’ils avaient été dupés.

Désormais, le nouveau délai de 10 jours permettant de revenir en arrière s’applique aussi à la précédente build de Windows 10 pour les testeurs qui participent au programme Insider.