Lors du congrès de l'Icann qui se déroule à Prague, le gestionnaire du suffixe .eu, Eurid, a présenté Yadifa (Yet another DNS implementation for all), un serveur DNS Open Source. Il entend concurrencer le leader Bind (Berkeley Internet Name Daemon) et NSD. Pour Peter Janssen, CTO d'Eurid, « il est préférable d'avoir 3 serveurs DSN plutôt que deux ». Les questions de sécurité ont été à l'origine de l'élaboration de la plateforme. Celle-ci a été réalisée à partir de zéro, sans s'inspirer de Bind ou d'autres solutions existantes, pour éviter que des failles utilisées sur ces systèmes ne soient adaptées pour attaquer Yadifa.

Le serveur DNS est un élément important de l'Internet et agit comme un annuaire téléphonique pour transformer les adresses IP en noms de domaine et vice-versa. Grâce à ce système, les internautes n'ont pas à se rappeler les adresses IP des sites, mais tapent simplement le nom de domaine dans la barre d'URL du navigateur.

Yadifa est distribuée sous la licence 3-Clause BSD et est supportée par les systèmes d'exploitation FreeBSD, Linux, OpenBSD et Solaris. Une version pour Windows est en préparation. Pour Peter Janssen, cette solution devrait intéresser les grandes entreprises et les FAI qui gèrent leurs propres domaines. Eurid avance plusieurs avantages à Yadifa : le traitement de 30% de requêtes en plus, sans perdre de données, par rapport à des configurations comparables recourant à une solution concurrente, une moindre consommation de RAM. Enfin, la plateforme supporte DNSSEC, qui fournit des signatures numériques pour protéger les données échangées entre les logiciels de noms de domaines et les serveurs DNS sources.