La Commission Nationale Informatique de l'Informatique et des Libertés (CNIL) a affirmé, dans un communiqué paru le 10 septembre 2012, son soutien aux réseaux sociaux mettant en oeuvre des règles destinées à protéger la vie privée. Ainsi, elle met en avant l'importance des réseaux sociaux aujourd'hui qui « peuvent être de formidables outils de communication à disposition des internautes, » mais qui peuvent également présenter « des risques d'atteintes à la vie privée si les données publiées ne sont pas maîtrisées ou si leurs éditeurs ne mettent pas en oeuvre toutes les mesures nécessaires pour protéger les données de leurs membres. »

Ainsi, rappelant l'avis du G29, le groupement des CNIL européennes, dans un avis du 12 juin 2009, le régulateur français invite les réseaux sociaux à prendre exemple sur Famicity, qui s'est engagé à suivre l'ensemble des règles préconisées par le groupement. Elle rappelle avoir accompagné la mise en conformité de Famicity.

Les conseils du G29


Les préconisations principales du G29 demandent une définition des paramètres par défaut limitant la diffusion des données de l'internaute, la mise en place de mesures destinées à protéger les mineurs ainsi que la possibilité aux personnes non membres de réseaux sociaux de supprimer les données les concernant. Par ailleurs, la réunion des régulateurs souhaite la suppression des comptes restés inactifs durant une longue période, la mise en place d'un outil sur la page d'accueil permettant de déposer des plaintes ainsi que la possibilité pour les internautes d'utiliser un pseudonyme plutôt que leur identité réelle.

Dans l'ensemble des réseaux sociaux pris en exemple figure aussi Diaspora, loué pour être « un réseau social libre où le contrôle des données personnelles par les utilisateurs est a priori garanti par plusieurs techniques. » Outre Diaspora et Famicity sont cités Mondokiddo, Le Mini Réseau, L'Univers de Wilby ou encore Yoocasa, qui mettent en oeuvre « des mesures protectrices, en particulier des mineurs. » En invitant « l'ensemble des acteurs à s'inspirer de ces bonnes pratiques » et en proposant « de les accompagner vers une meilleure conformité, » la CNIL semble pointer du doigt sans le nommer le réseau social Facebook, dont les positions sur le respect de la vie privée sont sujettes à controverses.