Le 12 juin 2015, François Hollande, accompagné de la secrétaire d'Etat en charge du Numérique Axelle Lemaire, inaugurera la cité des objets connectés à Angers, un site de 10 000 m² dans lequel des start-ups et des industriels pourront partager leur expérience, leur projet et profiter d'espace de coworking, de FabLabs et d'outillage. Fort de cet engouement, il semblerait que la France ne souhaite pas, cette fois-ci, rater ce virage technologique important. Preuve en est, la forte présence des start-ups françaises lors du dernier CES à Las Vegas. Les objets connectés ouvrent clairement à de nouvelles perspectives et pas seulement pour le marché grand public, les entreprises s'y intéressent aussi avec des thermostats, des TV ou encore des automobiles. En soi, les objets connectés ne sont pas nouveaux dans l'entreprise, il existe déjà un certain nombre d'applications qui fonctionnent comme la traçabilité des objets souvent exploitée par des puces RFID ou encore la vidéosurveillance grâce au réseau IP sans oublier les systèmes industriels avec l'ouverture des réseaux Scada (Supervisory Control and Data Acquisition) très présents dans les domaines tels que les services publics, le transport, la logistique, l'industrie ou la santé. De 50 à 80 milliards, les chiffres sur le nombre d'objets connectés dans les cinq à venir sont gigantesques et font tourner la tête des industriels. Tous les secteurs d'activités sont concernés. Les technologies se multiplient, les écosystèmes également, la standardisation est d'ailleurs en marche. En rédigeant cette enquête, nous avons effectivement pu constater l'énorme intérêt que suscite cette nouvelle résolution industrielle à venir.