Entre octobre 2013 et mai 2018, le Federal Bureau of Investigation estime que les attaques par emails - compromission des courriels professionnels et de leur authentification (BEC/EAC) - ont généré pas moins de 12,5 milliards de dollars de pertes, pour (seulement) 78 617 incidents dans le monde. Rien qu'entre décembre 2016 et mai dernier, le FBI a constaté une hausse de 136% des pertes financières.

Ces augmentations, le FBI les explique par les attaques de plus en plus fréquentes des acteurs de l'immobilier. Compagnies d'assurance, cabinets d'avocats, agents immobiliers, acheteurs et vendeurs sont tous ciblés. Les transactions immobilières, impliquant de grosses sommes d'argent, attirent les cybercriminels qui ont pu récolter près de 11 millions de dollars en mai dernier rien que dans ce secteur. Le record reste septembre 2017, où les pertes engendrées dans le secteur de l'immobilier ont atteint 19 millions de dollars environ selon le FBI.

« Les acteurs du BEC/EAC recrutent souvent des mules via des arnaques de confiance ou de romance » indique le FBI dans un communiqué. « L'acteur BEC/EAC peut mettre en condition une victime et ensuite l'amener à ouvrir des comptes pour envoyer ou de recevoir des fonds selon les instructions de l'acteur BEC/EAC. Les comptes ouverts pour faciliter cette activité sont généralement utilisés pour une courte période. Une fois que le compte est signalé par les institutions financières, il peut être fermé et l'arnaqueur indiquera à sa victime d'ouvrir un nouveau compte ou passera simplement à une nouvelle victime. »