Au 1er janvier 2020, le noyau Linux rassemblait dans l’arbre source Git plus de 27,8 millions de lignes (en incluant les fichiers Kconfig, les docs, etc) réparties en 66 492 fichiers, il totalisait 887 925 commits et plus de 21 000 auteurs. Les statistiques sur le système d'exploitation open source que vient de livrer en ce début d’année le fondateur du site Phoronix, Michael Larabel, font aussi apparaître qu’en 2019, le nombre de commits, c’est-à-dire de validations de modifications, a été inférieur à ceux des années précédentes. Il est descendu à 74 754, ce qui n’était pas arrivé depuis 2013, note Michael Larabel en rappelant que ce nombre s’était établi autour de 80 000 en 2017 et en 2018. Pour autant, le nombre de lignes modifiées reste dans la moyenne avec environ 3,386 millions de lignes ajoutées et 1,696 supprimées.

Un zoom sur les contributeurs individuels montre que Linus Torvalds reste le plus productif en nombre de modifications avec 28 815 commits (soit 3,25%) et l’ajout de 6,775 millions de lignes. Il est suivi par David Miller, ingénieur distingué chez Red Hat, qui maintient le sous-système réseau et les pilotes réseaux, avec 12 212 commits (1,38%). Du côté des sociétés, Intel et Red Hat sont toujours celles qui contribuent le plus au noyau en amont. D’autres statistiques sont livrés par Phoronix sur le kernel pour l’année écoulée sur l’activité des développements par mois, par semaine (sur le dernier semestre), par année.

1,27 million de lignes pour systemd 

Phoronix livre aussi des statistiques sur systemd, le gestionnaire de services pour Linux (qui a remplacé Init System V), dont l’arbre Git comportait 1 273 896 lignes au 1er janvier 2020. Si le fondateur de systemd, l’Allemand Lennart Poettering, a été le plus productif depuis le début du projet, ayant réalisé 36% de tous les commits, il arrive en 2ème position pour l’année 2019, derrière le développeur Yu Watanabe. L’an dernier, 305 développeurs ont contribué activement à systemd contre 353 en 2018, note encore Phoronix qui livre là aussi une série de chiffres sur le projet. Systemd est notamment utilisé par Red Hat Enterprise Linux, Fedora, Debian, Ubuntu ou encore Suse, mais une partie des distributions Linux n'y a pas recours.