Moins d'un an après avoir organisé son premier hackathon orienté big data, le groupe de produits de luxe Louis Vuitton a donné vendredi soir le coup d'envoi de la deuxième édition de son concours auquel sont conviés près d'une soixantaine de participants. Accueillis dans les locaux de l'Ecole 42 et répartis en 11 équipes de 5 personnes - composées en grande majorité d'étudiants (HEC, Polytechnique, Centrale, Les Ponts et Chaussées, Ecole42, Efrei, Epitech Etna...) et de post-graduate +2 - ces derniers vont plancher cette année pendant 48 heures sur un projet de supply chain connectée. Un projet à taille (presque) réelle : « Le périmètre du hackathon a été réduit à 13 fournisseurs, 7 ateliers, un entrepôt central et 6 plateformes de distribution », a lancé Martin Saraux, distribution and demand planner chez Louis Vuitton.

Organisé au sein de l'Ecole42, ce deuxième hackathon de Louis Vuitton co-organisé avec BeMyApp et Anaplan - fournisseur de la plateforme cloud de planification sur laquel vont travailler les participants - constitue un challenge de taille pour des ces derniers gonflés à bloc. « S'il faut y aller à fond je vais y aller quitte à avoir des temps de sommeil réduits à 30 minutes », nous a confié Baptiste Soublin, en 3e année de Neoma Business School, école de management sur Rouen avec option supply chain et dont c'est la première participation. Le goût du challenge semble en tout cas servir plus que jamais de moteur de motivation : « Le hackathon apporte de nouvelles problématiques de travail en équipe en partant de zéro. Cela apporte plus d'autonomie qu'un stage et la relation avec les mentors donne un sentiment d'égalité, moins directif et plus orienté conseil », nous a indiqué Arthur Pascal, étudiant à l'Essec. « Le hackathon est un défi de 48h sous pression », a quant à lui lâché Benjamin Baudry, participant au hackathon de Louis Vuitton post-graduate +2 ans et désormais consultant pour Lasce Associates, un cabinet de conseil en management spécialisé en supply chain. « J'ai une spécialité en méthodologie DDMRP (Demand Driven Material Requirement Planning) mise en place dans le cadre d'un stage de fin d'études dans la PME française Bernard Controls ».

Une opportunité pour Louis Vuitton de détecter des talents

Cela tombe bien car cette méthodologie est justement au coeur du concours lancé par la multinationale. « DDMRP est un outil métier de provision logistique qui donne une méthodologie globale de planification supply chain permettant de se passer au maximum des prévisions des ventes et de les utiliser seulement si elles ont une grande valeur ajoutée sur la consommation des clients », a expliqué Martin Saraux. En attendant les résultats dimanche en fin de journée, Louis Vuitton compte en tout cas sur son hackathon pour l'accompagner dans la réalisation de ses futurs projets logistiques, mais pas seulement. « La supply chain est vitale et stratégique pour notre entreprise », nous a indiqué Franck Le Moal, DSI de Louis Vuitton et porteur du projet de hackathon. « On attend d'abord de ce hackathon un territoire d'outils et d'applications que l'on pourra mettre en place dans le groupe, mais aussi de rencontrer des nouveaux talents de tous horizons dont certains se verront proposer des stages voire des emplois mais également produire une mobilisation interne fantastique ». Ne reste plus qu'à souhaiter bon courage à tous les participants et que les meilleurs gagnent !