Le premier anniversaire du RGPD (Règlement Général européen pour la Protection des Données personnelles) est d'habitude l'occasion de dresser un constat désastreux sur l'impréparation et le manque de conformité des entreprises. Et puis il y a tout de même de bonnes nouvelles. C'est ainsi que l'AFCDP (Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel) a annoncé avoir franchi le cap des 5 000 membres au moment de ce premier anniversaire, la croissance de l'association étant qualifiée d'exponentielle par son président, Paul-Olivier Gibert, grâce à la nouvelle réglementation.

Cette association a été fondée en 2004 pour répondre à une précédente réforme du droit des données personnelles qui avait créé les DPD (Délégués à la Protection des Données personnelles, aussi appelés CIL, Correspondants Informatique et Liberté). Elle regroupe surtout des entreprises pouvant être représentées par normalement cinq personnes, entreprises de toutes tailles, du cabinet d'avocats au CAC 40, mais des individus peuvent aussi adhérer en leur nom, en particulier des diplômés récents en protection des données personnelles. Les DPD, devenus DPO avec le RGPD, ne sont pas les seuls à pouvoir devenir membres puisque, par exemple, les RSSI y ont également toute leur place, tout comme des utilisateurs des données (responsables marketing, ressources humaines, archivage...).

Comme toutes les associations professionnelles, l'AFCDP est avant tout un réseau d'entraide, d'échanges de bonnes pratiques et de mutualisation des efforts de documentation et de réflexion. Elle organise régulièrement des événements tels que sa traditionnelle Université annuelle en janvier. Bien sûr basée à Paris, l'AFCDP est également présente en régions, parfois même au-delà des frontières françaises. Deux groupes se sont ainsi constitués récemment, à Montpellier et à Bruxelles.