Selon le cabinet ABI Research tout laisse à penser que l'adoption de la 5G sera beaucoup plus lente que la 4G. D'après les analystes, une technologie complexe, une absence de normes unificatrices, des ventes aux enchères du spectre délicates, et  un manque d'intérêt de la part des utilisateurs expliqueraient le retard de son développement Il faudra donc plus de cinq ans pour que la 5G atteigne le seuil des 100 millions d'abonnés, soit deux ans de plus que ce qui a été fait pour la 4G. « Il  existe des points communs entre les pays qui ont été les premiers à proposer la 5G », a indiqué Philip Solis, directeur d'ABI Research,  «Ceux-ci sont fortement peuplés, et la population est principalement située dans des zones urbaines », a-t-il ajouté. La présence de nombreuses entreprises spécialisées dans l'Internet des objets devrait également peser dans la balance. Ainsi, les Etats-Unis, la Chine, le  Japon, la Corée et  le Royaume-Uni devraient totaliser le plus grand nombre d'abonnés à la 5G d'ici 2025. »

La 5G en Europe en 2022

En Europe, le déploiement de la 5G est dans les cartons également, avec de premiers tests attendus pour 2022 d'après l'opérateur mobile Everything Everywhere, actuellement dans le collimateur du géant British Telecom. En 2018, à l'occasion des Jeux Olympiques de Pyeongchang, le réseau 5G devrait par ailleurs être testé avant un déploiement plus global en 2020.

Si les projections vont bon train concernant la 5G, la 4G continue elle de se déployer, dans l'Hexagone . La France dépassera le cap des 10 millions d'abonnés à la 4G, avant la fin de l'année, a indiqué ce matin le quotidien Les Echos. Dans le détail, Orange compte 3,3 millions d'abonnés 4G, SFR 3 millions et Bouygues Telecom 2,5 millions. Free ne communique pas le nombre précis de ses abonnés.  Au plan mondial cependant, l'Europe est toujours en retard par rapport aux Etats-Unis, où la 4G a commencé a être déployée fin 2010.