Parmi les technologies de l'industrie 4.0, l'Internet des Objets (IoT) figure en bonne place. Il est notamment utilisé pour la maintenance prédictive des machines et des installations, mais aussi pour la surveillance et l'optimisation de la consommation énergétique, ou encore pour le suivi des livraisons et des expéditions. Le sondage, auquel 250 représentants d'entreprises françaises ont répondu, témoigne d'une large adoption de l'IIoT (Industrial Internet of Things). En effet, 77% d'entre eux utilisent déjà cette technologie, et 86% prévoient d'en étendre l'usage durant l'année en cours. Parmi les entreprises non-utilisatrices, 31% ont également prévu d'investir et 31% n'ont pas encore pris leur décision.

Une majorité (91%) des décideurs français interrogés estiment que l'IIoT répond à toutes leurs attentes. 79% indiquent que ces technologies leur permettent d'optimiser leurs processus de production, 60% de gérer la logistique et l'entreposage, 57% évoquent la gestion de la maintenance et 53% la surveillance de paramètres critiques sur leurs lignes de production. Les répondants évoquent six grands bénéfices opérationnels de l'IIoT : la technologie permet d'éviter les retards ou les interruptions de production (49%), d'améliorer la maintenance et l'entretien (48%), d'augmenter la productivité ou le rendement de leurs installations (47%), de faciliter la logistique (47%), d'accroître l'efficacité des processus (45%) et enfin de réduire les coûts (42%).

Un levier pour accroître la valeur

Pour les industriels, l'IoT peut également contribuer à la création de valeur, à travers de nouveaux modèles économiques comme la location, la maintenance à la demande ou la personnalisation des produits. Les sondés sont ainsi 35% à indiquer que l'IIoT leur ouvre de nouveaux domaines d'activités ou marchés et 39% estiment qu'il les aide à améliorer la qualité de leurs produits et services.

Dans les 23% d'entreprises françaises qui n'ont pas encore mis en oeuvre l'IIoT, 38% des décideurs indiquent ne pas avoir l'intention d'investir dans de tels systèmes sur les 12 prochains mois. Le premier motif évoqué par ces réticents est qu'il ne s'agit pas d'une priorité pour eux (36%), suivi par des raisons financières (31%), un manque de savoir-faire (29%) et des problèmes de compatibilité (17%).

Les réseaux classiques encore privilégiés pour la transmission de données

Sur le plan technique, le Wi-Fi et les connexions filaires classiques restent privilégiés pour la transmission de données de machine à machine. 76% des sondés mentionnent ainsi le Wi-Fi (76%) et 67% les réseaux câblés de type Ethernet, ISDN ou DSL (67%). Les réseaux de longue portée à basse consommation LPWA et le Bluetooth semblent moins fréquents, cités respectivement par 45% et 43% des répondants. La grande majorité des décideurs technologiques se disent satisfaits de ces normes (92%). Les insatisfaits pointent quant à eux des problèmes de compatibilité entre les différents composants (54%) et des problèmes de temps de latence (54%).

Enfin, en ce qui concerne le stockage des données, 90% des répondants français déclarent utiliser le stockage dans le Cloud. Les données sont transmises principalement via le Wi-Fi (71%), suivi par les réseaux câblés comme Ethernet (64%), les réseaux mobiles comme LTE 2G, 3G, 4G ainsi que le HSPA (64%) et enfin le LPWA (45%).