Malgré le ralentissement marqué de l’activité, la pandémie n’a pas freiné l’intérêt des investisseurs pour les start-ups de Rennes Métropole et de Saint-Malo. Afin d’accompagner leur croissance, ils ont injecté plus de 80 millions d’euros cumulés dans 31  jeunes pousses en 2020, contre 26 l’année précédente. Ces fonds ont été investis pour stimuler l’innovation dans divers secteurs technologiques. L’un des plus attractifs est celui de la cybersécurité comme nous avons pu nous en rendre compte aussi dans le Morbihan juste avant la pandémie de Covid-19. Dans ce domaine, Sekoia Inthreat, qui a développé une plateforme d'analyse des risques cyber dédiée aux structures publiques et privées, françaises et européennes, a levé 10 millions d’euros Avec ce financement, l’entreprise aura les moyens de recruter 30 personnes  pour renforcer ses équipes R&D. A ses côtés, Anozrway et Glimps, avec leurs solutions d’IA pour détecter les cyberattaques, ont récolté quant à elles deux plus d’1,8 million d’euros. En matière de cyber, Rennes Métropole est devenue une place forte. En 2020, 4 160 emplois supplémentaires (+26%), et 13 créations d’entreprises ont été dénombrés dans ce secteur. qui représente 76 entreprises privées. 

Financements records dans la cleantech

D’autres technologies ont également attiré l’intérêt des investisseurs du site technologique breton. Parmi celles-ci, on trouve celles de la cleantech liées au numérique et à la transition écologique. Dans cette catégorie, Energy Observer Developments a collecté pas moins de 20 millions d’euros. Un montant record pour une première levée souscrite auprès du Groupe Accord, de Thelem assurances et du groupe Monnoyeur, pour accélérer l’industrialisation et la commercialisation de ses technologies à l’hydrogène. La filière hydrogène a décidément la cote, puisque H2X Ecosystem, qui crée un écosystème autour de ce type d'énergie pour déployer des solutions de mobilité décarbonée, a également bouclé un premier tour de table de 3,2 millions d’euros. Energiency, éditeur d’une solution d’IA d’analyse de la performance énergétique a engrangé pour la seconde fois 4,5 millions d’euros, tandis que dans le secteur de la chimie verte, Surfact’Green a perçu  4,7 millions d’euros l’an dernier.

38 M€ levés par les éditeurs de logiciels

4e pôle d’innovation en e-santé de France et comptant 1 emploi sur 10 dans le secteur, la métropole rennaise soutient également le développement de projets dans des domaines allant de  la détection et la prévention de maladies, jusqu'au suivi des patients, en passant par l’analyse du microbiote ou la kinésithérapie. Dans ces disciplines, 5 start-ups rennaises (Vita DX, Follow,  Moovency, Nahibu, Blueback ) ont collecté 8,7 millions d’euros l’an dernier. Qu’ils soient destinés aux entreprises ou aux particuliers, les logiciels dans leur globalité, applications mobiles, ou autres développés par les entrepreneurs du bassin rennais ont eux aussi suscité l’attention des fonds d’investissement : 18 startups ont ainsi réuni plus de 38 millions d’euros cumulés.

Des signaux encourageants pour 2021

Parmi les plus notables, on peut citer Kurmi Software, spécialisée dans la gestion d’outils de communication en entreprise (10 millions d’euros levés), Aviwest qui propose des équipements connectés de captation et de transmission de vidéos en continu et en mobilité (8 millions d’euros). Dans une proportion plus modeste,  Quortex (2,5 millions d’euros de financement) a réussi à séduire avec une solution cloud visant à diminuer les coûts de diffusion vidéo en streaming« 2020 a été une bonne année au regard de la crise que nous traversons, signe que les projets qui naissent sur notre territoire ont de bons fondamentaux notamment sur nos filières d’excellence » , a souligné Daniel Gergès, directeur du Poool Rennes St-Malo dans un communiqué. En ce début 2021, la dynamique reste encourageante, avec une cinquantaine d’entreprises attendues à Startup on the beach, un événement de rencontre entre startups et investisseurs, qui aura lieu le 29 juin à Saint-Malo.