Les salariés d'Accenture ne seront pas obligés de prendre des congés, la semaine du 15 août. Cette décision vient à l'encontre du projet lancé en octobre 2006 par la direction d'Accenture et approuvé par la section CFE-CGC, pour absorber l'excédent de congés payés que ses consultants n'arrivaient pas à écouler. Un revirement motivé par le refus des élus CFDT et CGT de s'engager sur un accord qui n'a fait l'objet « d'aucune négociation, ni d'aucune consultation préalable des instances représentatives du personnel ». Le 14 juin, la CFDT décide donc d'assigner Accenture au tribunal de Grande Instance pour faire annuler l'accord.. Une initiative soutenue par la CGT qui assigne également l'entreprise par «exploit d'huissier », afin que l'accord collectif « relatif aux modalités pratiques de la fermeture de l'entreprise au cours de la semaine du 15 août », signé par la seule CFE-CGC, soit annulé. Quinze minutes après avoir reçu les conclusions de la CFDT, l'avocat d'Accenture contacte les avocats CGT et CFDT pour négocier un arrangement. La direction accepte alors de revenir sur sa décision et renonce à fermer l'entreprise pendant la semaine du 15 août pour répondre « à la demande de certaines organisations syndicales et dans un objectif de renforcement du dialogue social ». Des pourparlers se sont engagés pour définir les modalités de ce retrait. « Au cours de ces négociations, il semble qu'Accenture ait surtout cherché à protéger son image, en décidant de ne pas faire apparaître, dans sa note aux salariés, que ce retour en arrière faisait suite à nos actions », commentent la CGT et CFDT.