Cloud, optimisation, supervision, monétisation... certains mots ont fait très récemment leur apparition dans le vocabulaire d'Adobe. Au cours du discours d'introduction de la conférence utilisateurs de l'éditeur à Los Angeles (du 4 au 7 octobre), Shantanu Narayen, CEO d'Adobe, a brièvement évoqué la transformation continue de la société qu'il dirige, de l'éditeur ayant inventé le PDF à un acteur accompagnant aujourd'hui les entreprises dans la mise en place de sites et de contenus Web et leur monétisation. « Mais la vision de ce que doit être notre entreprise reste la même, il s'agit d'aider les gens à délivrer du contenu de façon attractive », a ensuite expliqué Shantanu Narayen. Les dernières emplettes d'Adobe montrent néanmoins que ce qu'il y a autour du contenu lui importe également beaucoup. L'éditeur a ainsi racheté Business Catalyst puis Omniture avec l'idée d'aider les entreprises à concevoir non seulement les sites, mais aussi les moyens de les optimiser en fonction du comportement du public, et de les superviser de façon à pouvoir suivre l'usage du contenu et le rentabiliser. Des pages différentes en fonction des profils d'internautes Josh James, président et CEO d'Omniture, est ainsi monté sur scène quelques minutes pour expliquer son métier, et les avantages que les entreprises pourront tirer de son acquisition par Adobe. Il a évoqué par exemple MTV, qui suit l'usage qui est fait de ses vidéos, même quand celles-ci sont diffusées sur Facebook. Il a aussi donné l'exemple d'eBay, qui était réticent à l'idée de changer sa page d'accueil, et a fini, grâce aux outils d'Omniture, par concevoir des pages différentes en fonction des profils de ses utilisateurs pour les inciter à vendre et acheter davantage. Dans une conférence de presse suivant cette première session d'Adobe Max, Shantanu Narayen a en revanche mis de côté toute volonté de fournir des applications métier. Adobe continuera de fournir des outils comme AIR, ou Mosaic, le nouveau framework pour assembler des services (un compositeur de mash-up, en quelque sorte), « pour donner aux entreprises les moyens de créer des expériences enthousiasmantes d'interaction avec leurs données ». L'application boursière de Morgan Stanley ou le module décisionnel de Cisco donnés en exemple démontrent en effet combien ces applications d'habitude rébarbatives peuvent devenir avenantes. (photo : Shantanu Narayen sur la scène du Nokia LA Live, la grande salle de spectacle de Los Angeles)