Jusqu'à présent connue sous l'appellation Lisbon, l'Opteron 4000 e, gravée en 45 nm, se destine au marché des serveurs bi-socket qui représente 75% du marché. « Ce segment est en croissance rapide nous explique Bernard Seité, directeur technique chez AMD .  « Avec l'Opteron 4000, nous proposons une puce consommant peu et ciblant le marché du cloud computing et du web hosting . »

L'Opteron 4000, qui vient remplacer la puce Istanbul, est en fait une demi-puce Magny-Cours, disponible avec quatre ou six coeurs par socket. Si le 4000 consomme moins d'énergie que la série Istanbul (jusqu'à - 24%), il offre les mêmes performances nous précise Bernard Seité. Commercialisé 99$, le processeur Opteron 4122, qui est au passage la première puce AMD pour serveur vendu moins de 100$, est doté de 4 coeurs à 2,2 GHz par socket (avec 8 Mo de mémoire cache) et consomme 75 watts (mesure ACP). À titre de comparaison, une puce équivalente chez Intel est facturée 167$ selon la dernière liste de prix du fondeur publié le 20 juin dernier.



Une série basse consommation

La famille 4100 comprend également deux puces six coeurs, les Opteron 4162 EE et 4164 EE, consommant juste 32 watts. Cadencé à 1,7 GHz, le 4162 EE est vendu 316$, et le 4164 EE à 1,8 GHz est à 698$. Le fondeur de Sunnyvale a également dévoilé cinq Opteron 4100 six coeurs consommant de 50 à 75 watts à des fréquences comprises entre 2,1 et 2,8 GHz. Les tarifs vont de 174 à 316$.

L'amélioration de performances a été obtenue grâce au passage à la mémoire DDR3, à la vitesse du bus HyperTransport 3.0 qui passe de 4,8 à 6,4 GBit/s et bien sûr aux fréquences supérieures. Bernard Seité assure également que la compatibilité socket et bios des cartes mères sera assuré avec les prochaines générations de processeurs gravés en 32 nm, à savoir la série Bulldozer qui sera présentée en détail à la conférence Hot Chip organisée par l'Université de Sandford. Plusieurs constructeurs dont Dell, Gateways et SuperMicro sont déjà sur les rangs pour intégrer ces puces à leurs gammes serveurs lame selon Bernard Seité.