Cette fois, c'est fait : AMD est (re)devenu un fabricant de processeurs 'fabless' (sans usine). La rumeur avait couru dès la fin août. La société transfère son outil de production à The Foundry Company détenu à 55% par Atic (Advanced Technology Investment Company ), elle-même contrôlée par le gouvernement d'Abu Dhabi. AMD garde le reste du capital. Par ailleurs, par l'entremise du fonds d'investissement Mubala Development Co, le gouvernement d'Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) porte sa participation au capital d'AMD de 8,1% à 19,3 % moyennant 314 M$. En novembre 2007, ils avaient payé les 8 premiers pour cent 622 M$. Le fondeur trouve des alliés pour la conception en 32 nm Enfin, AMD rejoint le groupe de fondeurs constitué autour d'IBM en vue d'allier leur force dans la conception d'un outil de production de composants en 32nm. AMD est le huitième membre du groupe après Chartered Semiconductor (Singapour), Freescale (Etats-Unis, ex-Motorola), Samsung Electronics (Corée, premier producteur mondial de mémoire) Toshiba, NEC et les Européens Infineon Technologies et STMicroelectronics. C'est là la fine fleur de cette industrie à l'exception d'Intel, qui n'a besoin de personne pour avancer vers le 32 nm, et du Taïwanais TMSC qui a été choisi par Sun pour concevoir ses processeurs en 32 nm. Atic investit dans un premier temps 2,1 Md$ pour prendre le contrôle de The Foundry Company. Sur cette somme, 1,4 Md$ sont directement investi dans la société et 700 M$ versés à AMD. Outre son usine de Dresde en Allemagne et son projet dans l'état de New York, AMD transfère 1,2 Md$ de sa dette dans la nouvelle entité. Forte de 3000 salariés, elle continuera de fournir AMD et proposera ses capacités de production restante à d'autres clients. Atic s'est engagé à investir entre 3,6 et 6 Md$ sur cinq ans dans The Foundry Company.