C’est une fin peu glorieuse, mais pas surprenante. L’ancien Hewlett-Packard Company a enregistré une baisse de 9% sur ses ventes au cours de son dernier trimestre fiscal avant de se scinder, peut-être un signe que cette séparation en deux entreprises était vraiment une bonne chose. Depuis le 1er novembre, cette division est effective, avec d’un côté Hewlett-Packard Enterprise (ou HPE) qui vend des produits et services pour les datacenters, et de l’autre HP Inc. qui hérite de la vente des imprimantes et des ordinateurs de la marque. Depuis plusieurs années, HP tente de résister au marasme de l'industrie du PC, au déclin du marché des serveurs haut de gamme et à l’attrait de plus en plus marqué des clients pour les services cloud, un secteur dans lequel HP dispose de peu de ressources.

En conséquence, les revenus de l’entreprise n'ont cessé de chuter : sur les 17 derniers trimestres, 16 accusent des baisses. Pour la période qui s’est achevée au 31 octobre, le chiffre d'affaires de l’ex-HP a encore baissé, cette fois de 9 % à 25,7 milliards de dollars et son bénéfice net s’est maintenu à 1,3 milliard de dollars (-1%). Comme d'autres multinationales, ses résultats sont en partie affectés par la vigueur du dollar. Selon HP, sans l’impact négatif du taux de change, le chiffre d'affaires n’aurait baissé que de 2 %. Sur l’ensemble de l’année fiscale, son chiffre d’affaires s’est élevé à 103,35 milliards de dollars, en retrait de 7%, avec un bénéfice net de 4,6 milliards de dollars en recul de 9%.

HP Inc a pris des mesures pour protéger sa trésorerie

Pour ce qui est de l’activité PC et imprimantes, le quatrième trimestre fiscal a été particulièrement mauvais : chaque secteur accuse une baisse de 14 %, ce qui ne présage rien de bon pour la future entité HP Inc. « Dans ce contexte difficile, nous avons pris des mesures décisives qui permettront de protéger notre cœur de métier, duquel nous tirons l’essentiel de notre trésorerie », a déclaré dans un communiqué Dion Weisler, président et CEO de la nouvelle entité HP Inc.

Les autres activités, qui incombent désormais à Hewlett-Packard Enterprise, font un peu mieux. Les ventes ont augmenté de 2 %, essentiellement grâce à celles des serveurs x86 et de produits réseaux. « Hewlett Packard Enterprise fait un très bon démarrage », a déclaré Meg Whitman, présidente et CEO de HPE, dans un communiqué distinct.