Résultats 2006 Chiffre d'affaires : 91,4 Md$ (+0,3%) Bénéfice net : 9,5 Md$ (+18%) Sans faire progresser - ou si peu - ses revenus, IBM est parvenu à augmenter considérablement son bénéfice au cours de l'exercice 2006. Le chiffre d'affaires de Big Blue ne gagne ainsi que 0,3% par rapport à l'année précédente, mais le profit s'envole de 18%. Le plan de restructuration, lancé en 2005, semble porter ses fruits, tout comme la stratégie multipolaire du groupe, qui ne prévilégie aucune activité en particulier. IBM a largement profité d'un bon quatrième trimestre, conclu sur un bénéfice en hausse de 11,1% à 3,54 Md$, et un chiffre d'affaires de 26,3 Md$, en progression de 7,5% sur un an. Ces deux indicateurs s'inscrivent au-delà des estimations des observateurs. Au cours du trimestre, IBM a réalisé une bonne opération en signant pour 17,8 Md$ de contrats de service, soit 55% de plus qu'un an auparavant. Du côté des logiciels, le middleware - WebSphere, Tivoli, DB2, etc. - a particulièrement contribué aux bons résultats en générant un revenu de 4,4 Md$, soit 18% de plus qu'un an auparavant. L'ensemble de l'activité logicielle voit son CA croître de 14,4%, à 5,6 Md$. Onze acquisitions dans les logiciels Sur l'ensemble de l'année également, les logiciels constituent l'activité qui progresse le plus rapidement. La branche Software réalise ainsi un CA de 18,2 Md$, et gagne 7%. 2006 restera marquée par les efforts qu'IBM a consentis dans cette activité en réalisant onze acquisitions liées au logiciel. Citons ainsi l'achat de MRO pour 740 M$, celui d'ISS pour 1,3 Md$ ou de FileNet pour 1,6 Md$, tous réalisés en 2006. Le service continue de représenter la part la plus importante des revenus de Big Blue, avec 48,2 Md$. L'activité ne progresse cependant que de 2% sur l'année, ce qui est toujours mieux que la branche matérielle. Celle-ci, avec un CA de 22,5 Md$, recule de 8%. Si l'on exclut toutefois l'activité PC - cédée en 2005 au Chinois Lenovo - de la base de comparaison, le Hardware signe une progression de 4%. Pour 2007, le groupe entend satisfaire les attentes des analystes. Ils espèrent une croissance du revenu de 10%. De plus, selon Mark Loughridge, le directeur financier, il n'y a pas de raison que Big Blue ralentisse la cadence de ses acquisitions après avoir procédé à 14 achats cette année. Il a, en outre, précisé que les investissements internes continueront de porter sur l'activité logicielle ainsi que sur les marchés émergents. Les pays les plus pauvres ont enregistré une croissance de leurs revenus de 18% au quatrième trimestre, contre 5% en Amérique et en Asie, et 3% en Europe.