En 2014,  l'emploi des informaticiens devrait être stable après une année de baisse importante. C'est ce que prévoit l'Apec dans son enquête consacrée aux prévisions des recrutements de cadres et publiée aujourd'hui. Comme l'avait prévu l'association en début d'année,  35 000 recrutements d'informaticiens devraient être réalisés sur l'année en cours, en majorité par les SSII, ce qui représente 3 300 embauches supplémentaires par rapport à 2013. Les activités informatiques et télécommunications resteront donc le premier secteur en termes d'embauches, après une année 2013 très difficile, marquée par plus de 5 000 embauches d'informaticiens en moins. A titre de comparaison, les volumes des recrutements réalisés dans l'informatique  au cours de l'année 2012 se montaient à 37 000. « Tous les secteurs du marché de l'emploi des cadres ne seront pas logés à la même enseigne », a détaillé Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l'Apec. « Les activités informatique, de même que l'l'ingénierie recherche, le conseil  ou d'autres domaines  industriels comme la robotique, la mécanique, continueront à drainer le marché de l'emploi », a-t-il ajouté. De son côté, Jean-Marie Marx, directeur général de l'association a noté des perspectives positives chez les majors du service et du conseil informatique. « En ce début d'année, les carnets de commandes de SSII comme  Accenture, Capgemini, Sopra, ou encore CGI étaient plutôt bien remplis, «  a-t-il fait remarquer.

Les jeunes diplômés, victimes de la conjoncture  

Malgré ces signes encourageants, le fait que les entreprises IT recherchent en priorité des profils de 1 à 10 ans d'expérience pour leurs recrutements de cadres pénalise les jeunes diplômés  En conséquence, le secteur IT, qui engage beaucoup de débutants directement au statut de cadre, affiche un recul de ses prévisions de recrutements de juniors. «Dans l'informatique, seuls 64% des ingénieurs de la promotion 2012  étaient en poste, un an après l'obtention de leur diplôme, contre 70% auparavant »  souligne Pierre Lamblin, « Si l'on effectue la comparaison avec 2007,  le taux d'insertion des ingénieurs  -grandes écoles et universités  - était de 80%,  soit 20 points d'écarts par rapport à aujourd'hui. », a-t-il constaté.  

S'agissant des perspectives d'emploi des cadres informaticiens pour  2015 et 2016, l'Apec estime qu'il est top tôt pour anticiper les intentions d'embauche des entreprises de la high-tech qui manquent encore de visibilité. «Si la croissance est au rendez-vous, les recrutements repartiront à la hausse, quel que soit le secteur », a souligné Pierre Lamblin. « Le développement de l'activité des entreprises, dont celles des services IT sera également fortement lié à la reprise des  investissements et il st encore trop tôt pour effectuer des projections sur le long terme. »