Pour Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec, le niveau de confiance des entreprises restera solide d’ici la fin d’année, après un 3ème trimestre particulièrement porteur en termes de recrutements, surtout dans les activités informatiques. Telle est la tendance dégagée par la dernière note de conjoncture trimestrielle sur l’emploi des cadres publiée ce jour par l’association. Les résultats montrent en effet que dans l’informatique, la proportion  d’entreprises qui recrutent a continué de croître au cours du 3eme trimestre 2017. Ce secteur connaît même une situation plus favorable par rapport à l’an passé, avec des réalisations et des prévisions d’embauche à haut niveau et en hausse (+4 points). Ainsi, plus de neuf entreprises sur dix de ce secteur ont recruté au moins un cadre au troisième trimestre 2017, note l’association.

Ces données prouvent une fois encore que la situation de l’emploi est toujours favorable dans l’IT, même si la proportion des entreprises indiquant un volume en hausse recule de 6 points par rapport au troisième trimestre 2016. L’Apec fait toutefois remarquer que cette tendance concerne tout de même la majorité des recruteurs du numérique (52 %).

Décalage entre l'offre et la demande

Près de 80% des entreprises de la high-tech jugent leurs embauches difficiles a réaliser. Source Apec

Le  développement de l’activité reste le moteur des recrutements, avec une hausse de 3 points constatée pour les intentions de recrutement des jeunes diplômés au quatrième trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016 (40 % vs 37 %), tirée par la bonne orientation du secteur des activités informatiques. De plus, les projets liés à la transformation numérique des entreprises et des administrations (big data, cybersécurité…) participent à cette accélération des besoins en compétences nouvelles que les jeunes diplômés ou les jeunes cadres peuvent satisfaire. Alors que les entreprises recherchent de plus en plus de compétences dans les métiers du numérique, le volume de candidats n'augmente pas suffisamment vite ce qui accroît les tensions sur le marché de l'emploi.

La note conjoncturelle réalisée par l’Apec montre que le nombre moyen de candidatures recule dans la quasi-totalité des fonctions, surtout dans l’informatique ou les offres restent celles qui attirent le moins de postulants, avec 21 candidatures en moyenne contre 26 au premier trimestre 2016. Enfin, les recrutements de la fonction informatique sont jugés un peu moins difficiles qu’il y a un an (-2 points à 77 %), mais le niveau de tension reste élevé, les besoins en compétences pointues étant forts dans un contexte de digitalisation de l’économie.