Avec l'Internet des Objets (IdO) en tête, ARM ambitionne de réduire la consommation électrique des capteurs qui utilisent l’interface Bluetooth pour communiquer. L’idée est de récupérer suffisamment d’énergie pour considérablement prolonger l’autonomie de ces équipements. Pour arriver plus rapidement vers cet objectif, la firme britannique vient d’annoncer l’acquisition de deux sociétés : Wicentric et Sunrise Micro Devices. L'efficacité énergétique est un point particulièrement important car il a un effet direct sur la conception et le déploiement des capteurs. Le portefeuille de Wicentric comprend une pile logicielle Bluetooth, et Sunrise Micro Devices a réussi à concevoir un circuit radio consommant seulement 1 volt, ce qui permet de rallonger l’autonomie des batteries ou d’utiliser des sources d’énergies alternatives captées dans l'environnement comme la chaleur, la lumière ou les vibrations.

Cette année, ARM avait déjà mis la main sur la société néerlandaise Offspark pour améliorer la sécurité des objets connectés, qui, avec l’autonomie et le coût de fabrication, sont les principaux freins au décollage des objets connectés. ARM n‘est pas la seule entreprise à faire ses emplettes afin d’améliorer le design de ses circuits destinées aux dispositifs IdO. Fin 2014, Qualcomm a le rachat de la firme britannique CSR, qui développe également des circuits Bluetooth. Plus de concurrence dans ce secteur devrait se traduire par des améliorations produits qui bénéficieront directement aux utilisateurs.

Le Graal des mini-débits avec le LTE-M

La popularité croissante de l'Internet des Objets amène une évolution profonde des recherches en technologies réseau. L’objectif est aujourd’hui de réaliser un parfait ajustement entre les capteurs des objets connectés et la 4G basse consommation, voir 5G pour les années à venir. Une version plus lente mais plus frugale de la technologie LTE est en cours de finalisation. Il s’agit de la norme LTE-M offrant des débits inférieurs à 100 Kbit/s, mais avec une consommation électrique divisée par 10 par rapport à celle d’un réseau GPRS. Au dernier Mobile World Congress, Nokia et Korea Telecom ont montré un prototype exploitant la technologie LTE-M, avec une largeur de bande réduite, qui permet à la fois de d’accroître la durée de vie des batterie et de diminuer le coût de fabrication des capteurs grâce à l’utilisation de composants moins coûteux.