Si le feuilleton OpenAI s’est résolu en cinq jours, celui d’AtoS dure depuis plusieurs années avec un grand nombre de rebondissements. Le dernier en date, provient de nos confrères de BFM, qui indique que la SSII a entamé des négociations avec Daniel Kretinsky pour revoir les termes de la cession de l’activité infogérance du groupe, Tech Foundations. Ce plan avait été dévoilé cet été par Bertrand Meunier, alors président d’Atos. Il avait mis dans la corbeille de la mariée une participation dans Eviden (regroupant les activités cybersécurité et HPC) en même temps qu’une augmentation de capital.

Depuis, plusieurs choses ont changé. Bertrand Meunier est parti, remplacé par Jean-Pierre Mustier qui s’est accordé une pause dans le plan de cession imaginé par son prédécesseur. La SSII OnePoint, dirigée par David Layani, est montée en puissance au sein d’Atos pour devenir un actionnaire de référence et a donc son mot à dire sur la stratégie. A ceci, il faut ajouter une fronde parlementaire (principalement LR) sur la participation du milliardaire tchèque dans Eviden en raison des dossiers sensibles traités. Un cocktail détonant pour entamer des négociations.

Kretinsky prêt à s’effacer dans Eviden, OnePoint a des cartes en main

Sur Tech Foundations, le plan prévoyait qu’Atos récupère 100 millions d’euros de la vente à Daniel Kretinsky. Selon BFM, la SSII voudrait récupérer un peu plus d’argent, en tablant sur un montant de 150 millions d’euros. A voir comment le milliardaire réagira, en sachant que la perspective d’augmentation de capital (900 millions d’euros) s’éloigne un peu plus en raison du bas niveau de l’action Atos.

Sur la partie Eviden, la Lettre (sur abonnement) estime que face à la levée de boucliers, Daniel Kretinsky jetterait l’éponge sur une prise de participation dans la division d’Atos. Un trou d’air qui relancerait la vente de l’activité BDS (big data et cybersécurité) de la SSII. Des discussions avec Airbus auraient été réactivées (les dernières s’étaient soldées par un échec avec le retrait d’Airbus). Là encore, la position de OnePoint pourrait être décisive en s’intéressant à la fois aux activité d’application digitale et à la cybersécurité.