La maison-mère de Firefox et de ses différentes déclinaisons (Monitor, Send, Lockwise, Pocket, VPN...) est dans la tourmente. Mitchell Baker, présidente du conseil d'administration et CEO par interim de Mozilla Corporation a annoncé le licenciement d'au moins 70 salariés : « J'ai des nouvelles difficiles à partager. Avec l'ensemble du comité de direction et de notre conseil d'administration, nous avons pris une décision extrêmement difficile : au cours de la journée, nous prévoyons de supprimer environ 70 postes dans l'ensemble de MoCo. Ce nombre pourra être légèrement plus élevé car nous sommes toujours en processus de consultation au Royaume-Uni et en France, comme la loi l'exige, dans les postes exacts qui peuvent y être supprimés », peut-on lire dans une note que Techrunch a pu se procurer.

Ce n'est pas la première fois que Mozilla licencie des personnes. Cela avait été le cas en 2017 avec à l'époque près d'une cinquantaine d'employés concernés. La société a fait face à une déconvenue commerciale sur l'année écoulée et a donc préféré prendre les devants avant d'accumuler les déficits : « Notre plan 2019 a sous-estimé le temps qu'il aurait fallu pour construire et livrer de nouveaux produits générateurs de revenus. Compte tenu de cela, et de ce que nous avons appris en 2019 sur le rythme de l'innovation, nous avons décidé d'adopter une approche plus conservatrice pour projeter nos revenus pour 2020. Nous avons également convenu d'un principe de vivre selon nos moyens et de ne pas dépenser plus que ce que nous gagnons », a fait savoir Mitchell Baker. 

Une épée de Damoclès sur la tête de Mozilla

Reste à savoir si Mozilla sera en mesure de résoudre une difficile équation : à savoir dégager du profit de ses nouveaux produits alors même que l'écrasante majorité de ses revenus (plus de 90% en 2018) proviennent de contrats avec des moteurs de recherche qui doivent expirer en novembre prochain. Qui a parlé d'épée de Damoclès ?